Algérie

Les 50 années de l'APS à travers la ronéo et les télescripteurs



ALGER - C'est à travers une série de photographies, de télescripteurs et appareils de télégraphie exposés dans le hall du palais de la Culture où se déroule un colloque sur l'agence nationale d'information Algérie Presse service (APS) que les cinquante années d'histoire de l'APS sont racontées.
En visitant cette exposition, c'est tout le parcours historique de l'agence qui défile, allant de la ronéo aux derniers équipements des nouvelles technologies de l'information et de la communication.
La machine ronéo, avec sa lourde manivelle, exposée à l'entrée du hall est tel un vestige "vivant" et témoin d'une période héroïque de l'Agence et de l'Algérie. Un appareil utilisé pour le tirage en stencil des premiers bulletins de l'APS, en 1961 à Tunis.
A côté de la ronéo, une photo en noir et blanc immortalisant la première réunion des pionniers de l'APS, tenue en novembre 1961. L'ancien ministre de l'information de l'époque (Gouvernement provisoire algérien, GPRA), M'Hamed Yazid présidait cette réunion de lancement de l'agence. Sur la photo, on peut apercevoir entre autres Abdellah Cheriet, Pierre Chaulet, Messaoudi Zitouni et Serge Michel, qui avaient participé au lancement du service de l'agence à Tunis.
A côté, est exposée la Une du quotidien national El Moudjahid qui annonçait la naissance de l'APS. Dans son numéro 88 du 21 décembre 1961, El Moudjahid écrivait : "L'APS se révèle déjà un instrument de lutte supplémentaire au service de notre cause et de celle de tous les peuples opprimés par le colonialisme". Les appareils télex et les télescripteurs sont également d'autres vestiges d'une histoire révolue de l'APS, compte tenue de la modernisation des équipements de l'agence.
L'informatisation de l'APS avait débuté en 1990, le dernier télescripteur ayant cessé d'être utilisé en 2000. C'est à partir de 1994 que le système rédactionnel informatisé a commencé à se généraliser, permettant ainsi aux abonnés de réceptionner les informations sur ordinateur.
Le bruit assourdissant des télescripteurs aura ainsi cédé la place à des écrans d'ordinateur LCD. L'ère du papier est révolu et tous les équipements lourds et encombrants tels que les récepteurs et transmetteurs perforateurs appelés "téloch" dans le jargon journalistique, ont été remplacés par le virtuel, grâce à l'internet qui permet la transmission rapide et instantanée de l'information et de la photo.
A travers cette exposition, c'est également des pans de l'histoire de l'Algérie indépendante qui sont reconstitués par les écrits et les photographies de l'agence, notamment les illustrations de l'ouverture de l'Assemblée nationale présidée par Ferhat Abbas (président du GPRA) ou encore l'inauguration de sièges d'institutions nationales par le premier président de la République, Ahmed Benbella.
Des publications éditées par l'APS à l'occasion d'événements majeurs, sont également exposées. Ces publications se rapportent notamment aux sommets de l'Organisation de l'unité africaine (actuellement Union africaine) en 1968 et 1999 ainsi qu'un numéro spécial sur le 30e anniversaire du déclenchement de la Révolution du 1er novembre 1954.
Au fond du hall un gros appareil de couleur grise est entreposé. Il s'agit d'un récepteur radio puissant utilisé jusqu'en 1974. L'APS avait un service d'écoute qui permettait alors de capter des informations qu'elle diffusait par la suite. Autant d'équipements dépassés par le temps, mais qui font désormais partie de l'histoire de l'agence.


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