Algérie

Les 5 rendez-vous cruciaux



Le président de la République aura fort à faire dans les prochaines semaines, au regard des étapes politiques et socio-économiques, dont il a lui-même évoqué l'urgence, lors de ces précédentes sorties médiatiques. On retiendra la prédominance de l'aspect économique qui constitue l'essentiel, voire la finalité de l'action présidentielle pour cette année 2022. Il faut souligner, à ce propos, toute l'insistance du président Tebboune à favoriser une législation économique claire qui ne souffre d'aucune ambiguïté dans sa traduction sur le terrain. Le renvoi par deux fois à plus d'enrichissement de l'avant-projet de loi sur les investissements illustre assez bien la détermination du chef de l'Etat de ne pas tomber dans les travers des lois sombres et inapplicables. D'ailleurs, son attachement à confectionner un nouveau Code des investissements tient essentiellement aux lourdeurs que contenait le précédent texte, dont on aura constaté la complexité, au point de bloquer des centaines, voire des milliers de projets industriels et de services. La première étape du «périple économique» de Abdelmadjid Tebboune interviendra le 19 mai prochain, date de la tenue d'un Conseil des ministres entièrement dédié à l'étude, finalisation et adoption du nouveau Code des investissements. L'ensemble des observateurs retiennent en effet la minutie du traitement de ce dossier précisément. L'on s'attend objectivement à un texte très performant qui réduira considérablement les délais entre l'intention d'un investissement et son exécution sur le terrain. L'économie nationale qui souffre du goulot bureaucratique, bénéficiera d'un formidable appel d'air que constituera le nouveau texte qui promet d'être d'une grande efficacité.L'adoption du nouveau Code des investissements sera, à n'en pas douter, un signal très positif, dont les premiers effets se ressentiront avant même son adoption par les deux chambres du Parlement. Les observateurs évoquent déjà une sorte d'effet psychologique au sein de la communauté d'affaires nationale, sitôt le quitus du Conseil des ministres obtenu. C'est dire l'importance de la date du 19 mai prochain pour les opérateurs économiques. L'aspect psychologique sera appuyé par un double signal de la part de l'Exécutif. Il s'agit de la présentation de la nouvelle loi de finances complémentaire, ainsi que d'un sérieux remaniement gouvernemental. Il convient de rappeler que Abdelmadjid Tebboune a évoqué ces deux perspectives, sans préciser dans quel ordre. Ce qui est admis par les observateurs, par contre, c'est que le remaniement et la loi de finances complémentaire seront décidés dans le courant du mois de juin au plus tard. Cette double échéance s'impose, d'un côté par un rendu peu satisfaisant de nombreux départements ministériels et parfois par un manque de cohésion et de gouvernance et de l'autre, par la nouvelle embellie financière qui suppose de nouveaux investissements publics, cela sans parler des couacs constatés dans la loi de finances 2022 en termes de fiscalité. Rappelons que beaucoup de dispositions de cette loi ont été gelées, suite à des contestations exprimées par des professions libérales.
Le remaniement et la loi de finances complémentaire apporteront un second souffle au plan économique et une meilleure visibilité au niveau politique. Les membres entrants du gouvernement, ou peut- être même un nouvel Exécutif, auront à concrétiser l'intention présidentielle de faire de l'année en cours celle de l'économie par excellence. Les chantiers structurels ne manquent pas, à l'image des mines de fer et de phosphate, du port centre ou encore du projet de 1000 Megawatts d'énergie solaire. Ces quatre immenses projets sont en phase de maturation et devraient trouver un début de mise en oeuvre dans le courant du troisième trimestre. C'est dire l'importance de la tâche qui attend quelques grands ministères. Au plan strictement politique deux grandes dates sont inscrites sur l'agenda du président Tebboune. Par ordre chronologique, les observateurs cochent les Jeux méditerranéens d'Oran qui jetteront les lumières sur la capitale de l'Ouest, mais plus encore sur toute l'Algérie. Même si l'événement est sportif, il n'en contient pas moins une charge politique certaine, en ce sens que l'Algérie n'a pas organisé une aussi prestigieuse manifestation internationale depuis 1975. Le challenge est de taille et un succès retentira, à n'en pas douter sur l'Exécutif et sur le président de la République qui gagnera en popularité. Abdelmadjid Tebboune est attendu à Oran, en cette occasion. Ce sera sa première sortie en dehors de la capitale. Un véritable test pour un Président qui a pris le pays dans un mauvais état et axé l'essentiel de son action dans l'amélioration des conditions de vie des citoyens.
L'autre grand rendez-vous politique est incontestablement la Fête de l'indépendance du pays, le 5 juillet prochain. On parle d'une nouvelle initiative politique forte, d'un message historique à la nation et d'un défilé militaire, comme les Algériens n'en avaient pas vu depuis plusieurs décennies.
En somme, les 86 prochains jours seront porteurs d'actions décisives qui placeront l'Algérie sur une meilleure orbite économique et politique.


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