Algérie

Les 40 locaux pour jeunes dans un état de délabrement


Réalisés dans le cadre du programme des 100 locaux par commune, décidé par l'ex-président déchu, les 40 locaux dont a bénéficié la commune d'Aït Yahia Moussa, dans le sud de la wilaya de Tizi Ouzou, sont dans un état d'abandon total. Lancés durant l'année 2012 et réceptionnés en 2017, ces locaux ne sont toujours pas exploités, a-t-on constaté sur place. Leurs attributaires commencent à perdre espoir et ne voient pas le bout du tunnel."Nous avons signé nos contrats de location en 2017, et jusqu'au jour d'aujourd'hui personne n'a pu lancer son activité en raison de l'état dégradé de ces locaux. En plus des vitres brisées et des portes défoncées, ils sont occupés par des laissés-pour-compte qui y passent la nuit à consommer de l'alcool", explique l'un des jeunes attributaires. Selon les concernés, l'immeuble abritant ces locaux n'est même pas raccordé au réseau
d'assainissement. "En dépit de toutes nos requêtes, rien n'a été fait pour sécuriser ces locaux, alors que la plupart de leurs bénéficiaires ont loué des locaux ailleurs dans les communes environnantes, soit à Draâ El-Mizan ,soit encore à Draâ Ben Khedda", explique un cordonnier. À signaler que dans ce chef-lieu l'activité commerciale est presque nulle à cause justement du manque criant d'espaces dédiés à de nombreuses activités.
"Les propriétaires privés de quelques locaux commerciaux disponibles exigent des loyers inaccessibles. Et puis, il faut aussi souligner que notre chef-lieu communal est dépourvu de plusieurs prestations de services", déplore un membre de la coordination des diplômés sans emploi de cette municipalité, où n'existe aucune petite entreprise pour absorber un tant soit peu le taux effarant de chômage. Les attributaires de ces locaux espèrent que leurs doléances soient prises en compte par les responsables concernés en vue de régler définitivement la situation de ces locaux commerciaux.
À noter que, pour cause de manque d'assiettes foncières, soixante unités dudit programme des 100 locaux n'ont même pu être lancées. Pourtant, a confié un membre du comité de village, des propositions ont été faites à l'exécutif communal en vue d'accorder quelques locaux pour les villages importants, en vain. "Nous avons même proposé une assiette foncière appartenant au village. Une commission s'est rendue sur les lieux en 2009.
Puis, il n'y a eu aucune suite. On ne nous a jamais expliqué pourquoi cette proposition a été mise de côté", regrette un membre du comité du village Tafoughalt, l'un des plus gros villages de la commune avec ses cinq mille habitants.

O. Ghilès
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