La semaine a été pénible. Une chanteuse fait son... cinéma dans un hôpital. Il y a toujours une raison d'exploser de colère dans tous les établissements sanitaires de notre beau pays, inutile de refaire le... diagnostic. Mais voilà, tout le monde ne fait pas comme Siham Japonia pour plein de choses, dont la plus évidente est que tout le monde n'est pas Siham Japonia pour s'en prendre sur ce ton à des médecins et soignants que la planète entière est en train de vénérer. Bizarrement, ceux qui, ici, leur tressaient des lauriers ont subitement oublié. Avec la chanteuse, ils découvrent mieux comme héros à porter aux nues. Fallait-il pour autant mettre Siham Japonia en prison ' Question saugrenue. Normalement, c'est la justice qui décide et on ne commente pas les décisions de justice, n'est-ce pas. Oui, mais seulement «normalement». Et si le normalement était de rigueur, personne ne ferait d'esclandre dans un hôpital, personne ne claquera les portes des salles de soin, personne ne traitera les braves infirmières de putes. La semaine a été pénible. Le wali de Djelfa a une... préférence pour la mort de citoyens de sa collectivité territoriale : la faim plutôt que le Covid-19. Le «choix» ne s'est posé nulle part et à aucun moment mais on l'a quand même entendu comme... exercice de style. En fait, ce sont ceux qui, comme Donald Trump voulaient maintenir l'activité économique en dépit de tous les dangers sanitaires que cela impliquait. On ne sait qui a lancé à la cantonade « il vaut mieux attraper le corona que crever de faim » et ça s'est développé, avec le même fond et des dizaines de versions dans la formulation. Et notre wali de faire mieux, puisqu'il a carrément inversé l' « équation ». Evidemment, les réactions, nombreuses et diverses. Comme pour l'autre cas, il y a eu une foultitude de réponses. Même d'inégale inspiration, les réactions sont restées sur l'essentiel : on peut mourir de tout et de rien mais... on veut vivre. La semaine a été pénible. Il a été beaucoup question de... moutons ces derniers jours. Bien sûr, ce n'est pas une surprise, l'Aïd approche et pandémie ou pas, on savait que ça allait venir. Le gouvernement hésite, les imams font pression, les préposés aux fatwas vont au bout de leur pensée mais ce n'est pas clair pour autant. Des wilayas interdisent, d'autres permettent et dans le reste comme Alger, les béliers attendent dans leur enclos l'autorisation d'être vendus et... sacrifiés. Enfin des « enclos», c'est une façon de parler, puisque ce sont les mêmes espaces qui accueillent les « marchés», garages, terrains vagues... Rien de nouveau. En fait, «vendre et égorger» le mouton en respectant les règles de protection», tout le monde sait ce que c'est : des mots et des groupes de mots. La semaine a été moins pénible. L'Espagne n'est pas l'Algérie mais quand il s'agit de foot, on se croirait à Madrid ou Barcelone dans toutes les villes et tous les douars du pays où fans du Real et du Barca s'affrontent comme si on était dans les travées de Bernabeu ou Camp Nou. Jeudi, il ne restait pas beaucoup de suspense quant au dénouement de la Liga mais il restait quand même à attendre le miracle pour que le Barca rêve encore du titre au terme de l'ultime journée. Le Real, comme depuis un moment, n'a pas laissé de place au doute, encore moins au miracle. Une autre Liga, la trente-quatrième et déjà une perspective européenne immédiate. L'ambition a été certes tempérée par une première mi-temps perdue à la maison contre City. Mais il n'y a rien de mieux que la victoire pour raviver le brasier de la victoire.S. L.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 18/07/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Slimane Laouari
Source : www.lesoirdalgerie.com