La semaine a été pénible. Le ministre de l'Industrie déclare que l'Etat n'a pas à faire de cadeaux sur les taxes pour les Algériens désireux d'acquérir un véhicule. Pour son argumentaire,M. Ferhat Aït Ali n'a pas été chercher loin : la voiture n'étant à son sens pas une nécessité de premier plan, le citoyen doit la payer au prix qu'elle vaudra, c'est-à dire avec les nouvelles taxes qui vont s'ajouter à son coût. Le ministre a fait simple dans son explication ' Les Algériens aussi et c'est parfois mieux ainsi : la voiture n'est pas une nécessité, le transport public, si. Et au point où il (le transport public) est, on ne peut pas vraiment dire que la voiture est un caprice de riches.
La semaine a été pénible.
Les banques publiques augmentent les seuils de retrait par carte dans les distributeurs automatiques de billets. C'est bien, c'est même très bien. Dans ce secteur où on ne compte plus les barrages contraignants, chaque verrou qui saute est une victoire sur la vie dure. Le problème est que les mesures d'assouplissement en la matière nous rappellent les retards accumulés plus que les agréments qu'elles impliquent. Quand on attend la généralisation du chèque ou de règlement par carte bancaire, quand on attend l'e-paiement et les transferts en un clic, c'est difficile de jubiler devant la «possibilité» de mettre des liasses encore plus grosses dans sa poche. Enfin, quand la poche peut suffire.
Le chef de l'Etat vient de nommer les «sénateurs du tiers présidentiel». Comme tout le monde peut en retenir ce qu'il veut, eh bien, beaucoup ont retenu la fin de mission imminente de Salah Goudjil dont l'intérim a joué aux prolongations. Vous me direz que ce genre d'informations n'est pas vraiment ce qui enflamme l'opinion dont les préoccupations sont ailleurs. Mais Salah Goudjil va sur ses 90 ans, il n'est pas vraiment dans une forme physique rayonnante et ce n'est pas vraiment une mauvaise chose de le libérer. Surtout qu'à chacune de ses apparitions au micro, il ravive le traumatisme encore «frais» des Algériens. Ce n'est que le Sénat, les Algériens s'en moquent un peu mais les douleurs symboliques sont difficiles à cicatriser, surtout quand elles ne sont pas si vieilles que ça.
La semaine a été pénible. Il paraît que des «échantillons de recherche» en biologie ont disparu d'un laboratoire de l'Université de Béjaïa. La cause ' Une... panne d'électricité ! On ne connaît pas encore le niveau de recherche de ces échantillons, leur nature et leur importance scientifique mais on a quand même appris que l'Université de Béjaïa, du moins dans le département en question, ne dispose pas d'un... groupe électrogène et c'est suffisant pour être dégoûté.
S. L.
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Posté Le : 13/06/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Slimane Laouari
Source : www.lesoirdalgerie.com