Algérie

Les 4 samedis



La semaine a été pénible avec une première image qui a fait le tour de la toile en suscitant de sérieuses inquiétudes. Un fou furieux, fusil mitrailleur sorti de sa parka, menaçait les Algériens qui sont contre les élections. Un scrutin qui, selon lui, « aura lieu en temps prévu », avec un argument ou un autre. Beaucoup de questions ont accompagné cet horrible enregistrement. Acte individuel d'un détraqué ou manipulation ' Tout est bien qui finit bien, l'individu a été arrêté et sera présenté à la justice en compagnie du fournisseur de l'arme.La semaine a été pénible, avec une deuxième image. Abdelkader Bengrina a certainement eu du mal à justifier le « statut » d'islamiste qu'on a bien voulu lui coller, histoire d'équilibres peut-être. Sans doute parce qu'il l'est de fait par son appartenance au MSP même si sa situation organique n'est pas claire. Il l'est aussi du fait qu'il reprend à son compte les points « programmatiques » les plus folkloriques qu'on a déjà lus et entendus dans la littérature islamiste. Ainsi, après avoir exprimé, chiffres à l'appui, ses « préoccupations » sur le célibat des Algériennes qu'il compte régler s'il est élu, le voilà parti dans l'étalage de sa foi en allant faire sa prière sur un trottoir de Boumerdès. L'image a fait le buzz mais ce n'est pas sûr que ce soit tout ce qu'il cherchait dans sa démonstration. On suppose qu'il a écouté les commentaires qui l'ont accompagnée.
La semaine a été pénible. Pour la campagne électorale, les conditions de sérénité ne sont pas vraiment au rendez-vous. Quasiment tous les meetings des candidats ont été émaillés de manifestations dont le moins qu'on puisse dire est qu'elles ne sont pas des parades de bienvenue. Ce n'est pas plus gai à l'intérieur des salles abritant les meetings où l'assistance, plus ou moins clairsemée selon l'endroit et le candidat, ne fait pas vraiment preuve d'enthousiasme. Si on y ajoute les premières défections dans les directions de campagne...
La semaine a été pénible. On pensait que dans une élection contestée, les candidats allaient faire un effort de transparence qui atténuerait un tant soit peu l'hostilité, sinon le doute dont elle fait l'objet. Un minimum de transparence dans le financement de la campagne, par exemple. Selon la collègue Nawal Imès qui a eu la pertinence professionnelle de s'intéresser au sujet, aucune direction de campagne n'a voulu communiquer sur la question, bottant en touche ou se contentant dans le meilleur des cas de rappeler les dispositions légales en l'occurrence. Sans doute que ce n'est pas le plus important dans ce scrutin au sein de l'opinion mais ça aurait pu l'être chez les candidats, s'ils veulent convaincre qu'ils sont engagés dans une élection « normale ». Ils ont bien des programmes et des discours, non '
S. L.


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