Algérie

Les 4 samedis



La semaine a été pénible. De plus en plus convaincu qu'en dehors de la capitale, la situation lui est favorable, le pouvoir a donc entrepris de? fermer Alger. On ne sait pas comment opèrent ceux qui font les points de situation au chef d'état-major de l'armée mais on connaît leur conclusion : le «pays profond» serait donc globalement acquis à la «feuille de route».Il ne resterait manifestemment qu'Alger à «apaiser» et tout se passera à merveille. C'est d'ailleurs de ce? pays profond que proviendrait donc l'essentiel de la foule des vendredis et des mardis algérois et une fois les «mesures légales» prises pour bloquer les accès, les choses iront en «s'améliorant», avant la normalisation. Une mesure qui a soulevé à juste titre une vague d'indignations sans précédent qui s'est prolongée vendredi. Dès les premières heures de la matinée, on savait déjà que la réponse allait être à la mesure de la colère.
La semaine a été pénible. Il paraît que Tliba, «l'énorme» député d'Annaba qui, comme on le sait, est beaucoup plus qu'un député, aurait «refusé» la levée de son immunité parlementaire légalement demandée par le ministère de la justice. En fait, c'était juste un quiproquo. Personne ne peut refuser? l'application de la loi, ce serait le comble. Dans le cas précis, Tliba a donc refusé de renoncer spontanément à son immunité, ce qui veut dire que la procédure sera respectée. Cela aurait pu, théoriquement du moins, retarder les choses. Manque de pot, ça va très vite en ce moment sur ces questions. L'APN est en train de battre tous les records de sprint et pas seulement en matière de levée d'immunité parlementaire.
Il paraît aussi que ça a commencé à déballer entre Tliba et le rejeton Ould Abbès. Ce n'est qu'un début et c'est déjà croustillant. On va se régaler dans pas longtemps, à coup sûr.
La semaine a été pénible. On ne sait pas si le FLN ira un jour au musée mais on se demande si c'est vraiment nécessaire. C'est que dans les rangs de ce parti, ça y va en? prison à un rythme tel que ça pourrait amplement faire l'affaire. En attendant Tliba donc, c'est carrément le «patron» qui se retrouve en cellule. Le deuxième à ce niveau de responsabilité et ce n'est apparemment pas terminé, puisqu'il y a déjà Saïdani qui attend quelque part sur les rives de? la Seine. Il y a une semaine encore, Djemaï s'employait à conserver son poste, menacé intra-muros, préparait des rendez-vous organiques, discourait avec une rare arrogance et avait même la prétention de trouver des «solutions de sortie de crise» pour le pays. Hilarant.
La semaine a été pénible. Selon Mohamed Charfi, l'ancien ministre de Bouteflika désigné à la tête de la commission d'organisation et de contrôle des élections, «la sincérité du scrutin dépend du citoyen» ! On commente ou ce n'est pas nécessaire '
S. L.


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