Algérie

Les 4 samedis



La semaine a été pénible. On en a peut-être trop parlé mais que voulez-vous, c'est l'actualité. Il a donc été question de Djemaï ces derniers jours. Acculé de toutes parts, il s'est défendu avec ses moyens. Aux Algériens qui réclament la dissolution du FLN, il a répliqué qu'il est avec le? peuple mais «le parti» sera toujours là. Au panel qui l'a ignoré, il fait le dos rond et se déclare s'inscrire entièrement dans sa démarche, tout en se rendant «disponible». Enfin, face à ses «frères» du FLN qui veulent sa tête, il fait comme si de rien n'était, concocte un comité central à sa convenance personnelle et prépare un «grand rassemblement des jeunes». Mais pendant tout ce temps, il avait visiblement la tête ailleurs et il a eu rapidement? raison, Djemaï, puisqu'une demande de levée de son immunité parlementaire est déjà sur le bureau de l'APN. Les choses sérieuses commencent. Avant même la réunion, ce jeudi, du bureau politique où sa démission était « à l'ordre du jour».La semaine a été pénible. Gaïd Salah a encore parlé et sur l'essentiel, il n'a surpris personne, puisqu'il est resté dans sa logique. Du nouveau quand même, puisqu'il a «suggéré» la convocation du corps électoral dans les prochains jours et la présidentielle dans les «délais légaux». Dans la foulée, une question est revenue, dans la bouche des observateurs comme dans celle des Algériens ordinaires : le panel va dialoguer de quoi, maintenant '
La semaine a été pénible. Mériem Merdaci, éphémère ministre de la Culture «démissionnée» après le dramatique concert du rappeur Soolking au stade du 20-Août a été nommée à la direction du Centre culturel algérien de Paris. Les Algériens avaient réagi auparavant avec une indignation teintée d'ironie quand ils ont appris que Bensalah en avait fait sa conseillère à la culture, juste après son limogeage déguisé. Ils en font un peu plus maintenant, même si la hiérarchisation des deux postes est arbitraire. On savait que la nature du pouvoir et ce qui va avec n'avaient pas changé, mais on s'attendait à ce qu'il fasse un effort, même de pure forme. Même pas ça ! Le pouvoir recycle, mute, interchange, met au frigo mais n'abandonne jamais son personnel, on l'aura remarqué. Y compris quand il s'agit de «laisser passer l'orage», il a un seul souci : ne jamais donner l'impression de se remettre en cause. Et surtout pas de céder à la pression des citoyens.
La semaine a été moins pénible. Le gouvernement s'est déjà? attaqué à l'effacement de tout ce que pouvaient promettre les réformes de Madame Benghabrit pour l'école algérienne, les programmes vont rester dans leur archaïsme, il n'y aura pas de nouvelles cantines et de nouveaux transports scolaires, sinon dans des proportions dérisoires par rapport aux besoins mais une rentrée scolaire, n'est jamais? pénible. Que voulez-vous, il y a des choses comme ça, où la magie du moment fait tout oublier. Juste? un instant. Nous sommes déjà dans les jours d'après.
S. L.


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