La semaine a été pénible. La visite du Saoudien Mohamed Ben Salmane en Algérie a d'abord opposé les pour et les contre, puis les «pour» entre eux. Les uns estimaient que le régime saoudien n'est pas un exemple de vertu mais «seuls comptent les intérêts de l'Algérie».Les autres, en revanche, semblent nous dire que non seulement le royaume wahhabite est irréprochable mais l'Algérie a une dette envers ce pays? qui nous aurait donné un sacré coup de main pendant la guerre de Libération ! C'est plus simple chez les «contre» qui se sont affrontés sur les raisons de leur opposition à cette visite. Les uns reprochent à Ben Salmane l'assassinat en Turquie du journaliste Khashoggi et les autres avaient estimé qu'un tel grief est trop insuffisant, proposant de ce fait de chahuter la visite du prince pour «l'ensemble de l'?uvre» de son pays.
La semaine a été pénible, puisqu'on n'en a pas fini avec Ben Salmane et ce qu'il a charrié par sa visite. Les communicants de la présidence de la République se sont, encore une fois, distingués avec cette histoire de «grippe aiguë» du chef de l'Etat destinée à expliquer le fait qu'il ne puisse finalement pas recevoir le prince wahhabite tel que prévu apparemment. Ce n'est pas la première fois que la qualité de la communication de la présidence et la gestion de l'image du Président font polémique. Au point où on en est, une seule question mérite d'être posée sur le sujet : est-ce qu'ils font exprès ou pas '
La semaine a été pénible, Amar Ghoul appelle à une «conférence nationale» où il serait question de «réinventer Novembre» ! Excusez du peu mais admirez quand même la prétention. A sa décharge, il n'est pas le seul et dans le genre. En l'occurrence, le moins qu'on puisse dire est qu'il n'est pas le premier. C'est fou ce que nos politiques affectionnent les «gros mots». Et voilà le «consensus national» qui revient ! On le veut tellement, ce consensus, qu'il y en a déjà? plusieurs ! Et on ne perd rien à attendre : d'autres? consensus peuvent suivre. En attendant, on peut jubiler devant la conférence nationale d'Amar Ghoul? sous le haut patronage du Président Bouteflika. Il nous dit même qu'elle peut se tenir? après l'élection présidentielle. «Sous le patronage du Président Bouteflika» et «après l'élection présidentielle», il y a quelque chose qui cloche là-dedans ou c'est normal '
La semaine a été pénible et à des endroits un peu plus que d'habitude. La douane du port de Béjaïa a intercepté mercredi passé 17 containers pleins de? déchets ! Le genre d'histoires qui ressemble vraiment au pays, quoi. Bien sûr, chacun a fait de l'info ce qu'il a voulu, comme à l'accoutumée. Mais tout le monde semblait avoir compris : le bonhomme a transféré des euros de la banque, 240 000, paraît-il, pour importer un produit quelconque. Puis il a pris le «blé» qu'il a placé dans son compte à l'étranger et il revient avec des containers bourrés de bouteilles en plastique vides. Après tout, c'est dans les cordes de nos importateurs, non ' Mais il paraît que c'est plus compliqué. C'est que le bonhomme a réellement importé des déchets, même si c'est interdit. Et l'importateur annoncé ne serait pas le bon, puisque c'est son cousin qui est propriétaire de la société importatrice. Prête-nom, paraît-il. Finalement, quand c'est plus compliqué, c'est plus ou moins grave '
S. L.
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Posté Le : 08/12/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Slimane Laouari
Source : www.lesoirdalgerie.com