Plus d'une soixantaine d'élus locaux et quelques députés du RND se sont donné rendez-vous hier dans le cadre d'une journée d'information sur la gestion des affaires locales. A cet effet, le RND a dépêché Sadek Chiheb, du secrétariat national et vice-président de l'APN, pour expliquer dans les détails la portée des 10 commandements qui constituent une sorte de feuille de route pour les élus. Dans son introduction, Kada Benatia, premier responsable à l'échelle de la wilaya, a surtout mis en relief le bond qualitatif enregistré par son parti aussi bien au plan de la représentativité avec 7 APC sur les 26 que compte la wilaya, mais aussi sur l'augmentation du nombre de militants, estimé à 7.800. De son côté, M. Chiheb a rappelé que cette rencontre s'inscrit dans le cadre d'autres programmées à l'échelle nationale avec l'implication de tous les élus et cadres du parti, en perspective notamment de la tenue du 3ème congrès fixé avant la fin du trimestre en cours. «Cette échéance survient au moment où le RND est devenu la 2ème force politique du pays, pour ne pas dire la 1ère», devait indiquer l'intervenant, avant d'ajouter que son parti ambitionne de devenir une force de proposition mettant au-dessus de toute considération partisane l'intérêt national, car ceci traduit clairement l'esprit «novembriste» et nationaliste du RND. Mettre en application cette orientation générale passe, selon M.Chiheb, par l'imprégnation des élus de la pédagogie de la gestion et de la gouvernance. En clair, il faut agir dans le sens de lever tous les blocages observés dans la gestion des assemblées locales. A ce titre, M. Chiheb a fait savoir que plus de deux mois après le scrutin du 29 novembre dernier, 450 APC demeurent bloquées en raison de divergences partisanes. Afin de dépasser cette situation, la formation politique de Ahmed Ouyahia préconise l'organisation d'élections partielles. Dans le même sens, une directive est donnée à tous les élus locaux du RND d'opter pour des actions unitaires avec les autres formations politiques, notamment dans l'approbation des budgets annuels. En clair, même en tant que majoritaire dans une assemblée, le RND doit avoir un comportement démocratique en mettant toujours en avant l'intérêt de la population. A ce titre, M.Chiheb a déclaré que les problèmes rencontrés par la population n'ont pas de couleur politique et l'exemple le plus illustratif est celui du phénomène grandissant des harraga qui a complètement dénudé la classe politique. Au plan des dépenses publiques superflues, les élus RND sont appelés désormais à s'opposer et à faire connaître leur position à l'électorat. «Il est aberrant que dans certaines communes, on a importé des enseignes lumineuses d'Egypte ou de Turquie, au moment où des besoins prioritaires sont totalement ignorés», a encore révélé le responsable central du RND, qui précise que de telles pratiques devront être bannies. L'autre aspect relevé par ce dernier réside dans la transparence dans la gestion des affaires publiques, car il y va même de la crédibilité de l'assemblée, parce qu'il n'y a pas de plus grand danger que l'opacité, devait encore indiquer l'intervenant. La préservation des deniers publics et la lutte contre la corruption, le maintien de la relation entre l'élu et ses électeurs et la lutte contre la bureaucratie sont d'autres orientations qui ont été véhiculées aux présents. La même philosophie est répercutée au niveau des instances nationales avec la réhabilitation de la mission de contrôle de l'APN sur l'exécutif. En conclusion, M. Chiheb a expliqué que ce qui est visé par cette nouvelle démarche, c'est de contrecarrer le désespoir social par quelques prémices d'espoir.
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Posté Le : 07/02/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salah C
Source : www.lequotidien-oran.com