Algérie

LÉGUMES SECS ET HUILE DE TABLE



Djaâboub face à la problématique des prix
On a accusé les spéculateurs, mais pour de nombreux spécialistes, l’insuffisance de la production agricole est à l’origine des tensions sur de nombreux produits. L’étude portant sur la subvention de ces produits de large consommation sera prochainement remise au chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, a-t-on appris hier, selon des sources concordantes.Par cette étude, le gouvernement cherche un mécanisme à même de rendre abordables les prix de l’huile de table et des légumes secs. Cependant, aucun détail précis n’a été rendu public sur cette étude mise à un moment donné sous le coude.Initiée durant le premier mois de l’année en cours, cette étude porte sur l’établissement d’un prix plafond de l’huile à hauteur de 450 DA le bidon de cinq litres et celui des légumes secs à 100 DA le kilo.Pour pouvoir sortir la tête de l’eau, «le gouvernement a revu en hausse l’enveloppe affectée à cet effet en la portant de 13 à 22 milliards de dinars», précise notre source sous le couvert de l’anonymat. Cependant, si tout semble aller pour le mieux, des litiges «cernent» cette étude gouvernementale. Des responsables du département de l’agriculture ont déclaré, que les chances de concrétiser le contenu de cette étude sur le terrain sont «infinitésimales».A quoi bon d’entamer une étude d’une telle envergure si on prédit son échec d’avance? A l’orée du mois de jeûne, c’est le même feuilleton qui risque de se répéter. Le citoyen qui se tient déjà le ventre, risque fortement de payer les frais d’une mauvaise gestion durant ce mois sacré.Le portefeuille des salariés sera, encore une fois, mis à rude épreuve. Les prix ne connaîtront pas une baisse tant souhaitée par le consommateur.Cependant, et pour ne pas jeter de l’huile sur le feu, notre source précise qu’il n’y aura pas d’augmentation des prix de l’huile de table et des légumes secs.Jadis grenier de l’Europe, l’Algérie est devenue, en quelques années, un pays «dangereusement» dépendant des marchés internationaux. Les prix des produits de large consommation suscitent toujours des interrogations.De nos jours, l’Algérie se classe parmi les dix premiers pays les plus grands importateurs de céréales. Il en est de même pour d’autres produits agricoles tels que le lait en poudre, les huiles, le sucre et le café. L’Algérie équilibrerait sa balance commerciale si elle expoloitait au mieux ses ressources agricoles.Aujourd’hui, seule une quantité marginale de dattes, de vin et de quelques produits maraîchers a pu se frayer une petite place dans les marchés étrangers.A ce propos, Mohamed Elyès Mesli, ancien ministre de l’Agriculture dans le gouvernement de Sid-Ahmed Ghozali, n’a pas tergiversé pour dire que cette situation n’est pas nouvelle.«Une rétrospective rapide montre que l’agriculture n’était pas si florissante avant 1962. Au milieu des années 50, la balance commerciale agricole connaissait un fléchissement net. Le pays allait vers un déficit», a-t-il souligné, battant en brèche l’idée, selon laquelle l’agriculture connaissait un certain essor durant la période coloniale. Les différents intervenants dans le circuit de commercialisation se rejettent la balle.


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