L'OAIC (Office algérien interprofessionnel des céréales) dispose d'un important stock de légumes secs destiné à l'approvisionnement du marché intérieur. C'est ce qu'a annoncé son DG hier, sur les ondes de la Chaîne III.
Rym Nasri - Alger (Le Soir) - «Nous disposons de lentilles, de pois chiches, d'haricots et de riz en importante quantité dans nos coopératives pouvant couvrir les besoins durant 4 à 5 mois. Ces produits sont vendus aux semi-grossistes et aux supérettes avec des prix inférieurs de 30 et 40% à ceux du marché intérieur. Toutefois, ces revendeurs sont tenus de respecter les marges fixées par notre Office», a déclaré Nouredine Kehal, DG de l'OAIC. D'ailleurs, explique-t-il, «l'entrée de l'OAIC sur le marché des légumes secs en 2011 vise à assurer l'approvisionnement du marché intérieur en complément des importations du privé». S'agissant des importations en céréales qui ont atteint 2,2 milliards de dollars en 2011, l'invité de la radio soulignera qu'«elles couvrent les besoins de toute l'année en cours et ceux du premier semestre 2012». Et d'expliquer que la fluctuation de la production nationale provoque automatiquement celle des importations. A cet effet, il rappellera que les importations en céréales étaient de 3,3 milliards de dollars en 2008 puis de 1,2 milliard de dollars en 2009 avant d'atteindre 2,2 milliards de dollars en 2011. Une situation qui, de son point de vue, a deux raisons essentielles. La première, précise-t-il, «est la flambée du cours des prix sur le marché international des céréales où le coût d'une tonne de blé dur est passé de 280 dollars en 2009 à 526 dollars en 2011. En l'espace de trois ans, le prix a pratiquement doublé». Deuxième raison : «L'augmentation des quotas au profit des transformateurs privés à hauteur de 60% et de 70% en juillet et août a également influé sur la facture des importations des céréales». En outre, le DG de l'OAIC a indiqué que la filiale céréales a assuré durant les trois dernières années une production à un niveau variant entre 42 et 62 millions de quintaux. «Une situation de production que nous n'avons pas enregistrée depuis 50 ans, ce qui témoigne d'un certain nombre d'améliorations». Il a ainsi rappelé l'engagement de l'Etat à augmenter le rendement moyen à l'hectare de 20 q à 25 q d'ici 2015. «Actuellement, seulement 50% des besoins de notre pays en céréales sont produits localement. Avec ce nouveau rendement, l'Algérie devrait assurer 80 à 90% de ses besoins», a-t-il encore précisé.
Posté Le : 31/10/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R N
Source : www.lesoirdalgerie.com