Six personnes, dont cinq femmes, toutes des terroristes, ont été tuées hier, dans un assaut lancé par les forces de l'ordre contre une maison située à Oued Ellil, dans la banlieue de Tunis, dans laquelle était retranché un groupe armé. Un autre terroriste a été capturé blessé et deux enfants, un garçon et une fille, qui se trouvaient dans la maison ont aussi été hospitalisés, selon le bilan du ministère de l'Intérieur. Les forces de l'ordre encerclaient depuis jeudi matin cette maison, suite à des informations obtenues après l'arrestation de deux terroristes à Kébili, à 500 km au sud de Tunis, faisant état de la présence d'autres membres dans la région. Selon le porte-parole de l'Intérieur, Mohamed Ali Aroui, « les unités spéciales se sont approchées (de la maison) au niveau de la cuisine, où se cachaient les terroristes (...) ; les femmes sont sorties de la cuisine en tirant. La fin de l'assaut a été accueillie par les cris de joie et les acclamations des membres des forces de l'ordre ainsi que des habitants du quartier. Aroui avait, plus tôt, dit à la presse que la police allait donner un ultimatum « d'une ou deux heures maximum » au groupe avant de donner l'assaut. « Nous ne voulons pas lancer l'assaut en raison de la présence de femmes et d'enfants, mais nous ne pouvons patienter plus longtemps », avait-il dit. La veille, un membre de la Garde nationale (gendarmerie) avait été tué et un autre blessé dans les échanges de tirs entre les forces de l'ordre et des hommes. Les autorités tunisiennes sont sur le pied de guerre à l'approche de ce rendez-vous électoral qui vise, avec le scrutin présidentiel prévu le 23 novembre prochain, le parachèvement du processus démocratique. Le ministre de l'Intérieur, Lotfi Bendjeddou, avait mis en garde, dimanche, contre d'éventuelles attaques terroristes qui ont pour seul but de déstabiliser le pays et la région, notamment sur le front est, tout au long des frontières libyennes. La Libye demeure la base arrière des groupes terroristes activant en Tunisie. C'est ainsi que le gouvernement Jomaâ a annoncé, jeudi, la fermeture, pendant trois jours, des postes-frontières avec la Libye pour « raisons de sécurité, à l'approche des élections législatives ». La mesure ne concerne pas « les missions diplomatiques et les cas exceptionnels et urgents », selon le communiqué de l'exécutif. Cette exacerbation des violences intervient alors que le pays organise, demain, des élections législatives qualifiées de cruciales pour la stabilité du pays. 5,2 millions d'électeurs sont appelés aux urnes pour élire 217 députés dans 33 circonscriptions. Le parti Ennahda, vainqueur des élections pour l'Assemblée constituante (ANC) en novembre 2011 (avec 90 des 217 sièges) est en pole position. L'opposition, notamment incarnée par le parti Nidaa Tounès de Béji Caïd Essebsi, veut créer la surprise et se dit prête à s'allier avec une large partie des opposants au parti islamiste. Soucieux de contribuer au succès de ce rendez-vous électoral, l'Union européenne a déployé une importante mission d'observation. Sa chef, Annemie Neyts-Uyttebroek, a affirmé que la décision traduit la détermination de l'Union à accompagner le processus de transition dans ce pays.
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Posté Le : 24/10/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Amine Goutali
Source : www.horizons-dz.com