« Le plus grand gagnant des législatives du 10 mai prochain ne seront pas
les partis, mais les juges, même si par ailleurs les islamistes sont crédités
d'en être les grands vainqueurs en tant que tendance», a déclaré hier le
président du MSP, lors d'une conférence de presse tenue juste après une
rencontre avec les militants et cadres du parti au centre culturel Benbadis de Constantine. Pour Aboudjara
Soltani, la décision du président de la république de
confier aux juges le contrôle et la supervision des prochaines élections est un
gage de transparence, mais aussi une grande épreuve pour tout le corps de la
magistrature. «Car s'ils réussissent à faire de ce rendez-vous électoral de mai
2012 un succès exempt de falsifications, ils en seront les véritables grands
gagnants. Et c'est dans ce sens que nous les considérons au MSP, comme des
consultations populaires décisives pour le pays et la démocratie et ce, au-delà
des résultats partisans», a indiqué le président du MSP. Et d'ajouter que
«c'est l'une des raisons, en sus de la vague de changement survenue en Tunisie,
au Maroc et en Egypte suite à ce qui est appelé le printemps arabe, qui nous
fait dire que les formations politiques islamistes seront les vainqueurs du
scrutin du 10 mai 2012. Nous pensons, en effet, que si la parole est donnée à
la seule urne et que les élections seront sans tache et autres truquages, notre
pronostic sera amplement vérifié».
A une question faisant remarquer que la salle lors du meeting était
plutôt clairsemée et qu'il n'y avait pas les foules habituelles, le conférencier
dira que les choses sont simples. «Le temps glacial qui distingue la ville des
ponts ces jours-ci y est pour quelque chose, en outre, la rencontre est d'ordre
organique et il n'était pas prévu d'en faire un meeting», dira-t-il. Interrogé
sur sa décision de quitter l'alliance présidentielle d'un côté, et du maintien
de ses ministres au gouvernement, il dira que «nous au MSP, nous faisons la
différence entre l'action partisane et l'action au profit de l'Etat. Si les
actions du gouvernement ou du régime sont critiquables, les intérêts qui
engagent l'Etat doivent relever d'un autre ordre et exiger un autre
comportement».
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 18/02/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : A E A
Source : www.lequotidien-oran.com