La dernière mesure du conseil du gouvernement ayant décidé d'octroyer 3 nouveaux sièges à la wilaya de Sétif qui sera représentée par 19 au lieu de 16 députés fait l'affaire de la gente féminine. Celle-ci devra s'accaparer désormais 7 sièges sur les 19 mis en jeu.L'on apprend par ailleurs que les 19 premières places des différentes listes en compétition doivent obligatoirement comporter 7 femmes candidates au minimum. Les indépendants ou les formations politiques sont obligés de se soumettre à cette directive. Dans le cas contraire, les listes seraient, nous dit-on, frappées de nullité. L'on apprend par ailleurs que la cellule chargée des retraits des formulaires et dépôt des candidatures installée au niveau de la direction de la réglementation et de l'administration générale (DRAG) de la wilaya qui ne chôme pas, a jusque-là délivré des formulaires à 7 listes indépendantes et 12 autres parrainées par des formations politiques.
Pour encadrer les 2018 bureaux des 589 centres de vote prévus à travers les quatre coins de la wilaya de Sétif qui dispose du 2e corps électoral du pays de l'ordre de 878 717 électeurs, un bataillon de 27 000 agents sera à l'occasion réquisitionné. Pour bénéficier d'une pole position dans la liste des nouveaux partis, des députés sortants ont préféré changer d'air. « L'argent a dépravé la politique qui n'est plus basée sur le militantisme sincère et désintéressé, mais sur le copinage, l'allégeance, l'opportunisme et la convoitise sachant qu'un poste de député rapporte non seulement gros mais assure à son titulaire une douillette retraite et d'autres dividendes pour ?services rendus'.
Je n'ai rien contre la femme sachant que ma mère, ma femme et ma fille sont des femmes exceptionnelles mais la promotion de la moitié de l'homme ne se décrète pas, elle est la résultante de longues années de militantisme », souligne sous le sceau de l'anonymat un Flniste qui craint le vote sanction de 1990. « A l'ère des nouvelles technologies de communication, les gens ne sont plus dupes. Le parachutage d'en haut, c'est-à-dire d'Alger, et l'intronisation des militants de dernière minute ne passeront pas inaperçus cette fois-ci », précise notre interlocuteur, gavé, dit-il par la politique-politicienne.
Pour les mêmes motifs, de nombreux militants du FLN et du RND emboîtent le pas. Notons que pour se faire connaître certains partis qui se sont inscrits aux abonnés absents des années durant, viennent d'ouvrir des « locaux » du côté d'Aïn Fouara où le fait politique n'intéresse pas le citoyen lambda, harangué par un quotidien des plus difficiles.
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Posté Le : 05/03/2012
Posté par : archives
Ecrit par : Kamel Beniaiche
Source : www.elwatan.com