Algérie

Législatives : Rabah et Oum Djillali deux exemples de fierté nationale en Libye



Abdennour Rabah et Oum Djillali Kateb, deux ressortissants algériens établis en Libye, ont marqué par leur présence, jeudi, cette 6e journée du scrutin pour les législatives du 10 mai au consulat général d'Algérie à Tripoli. Agé de 83 ans et établi en Libye depuis 1978, Rabah a tenu à accomplir son devoir électoral et répondre à l'appel du président de la République, à l'instar des autres échéances.
"Il s'agit, a-t-il dit, de mon cinquième ou sixième vote", cela en dépit de sa situation de "célibataire" et de ses "conditions difficiles", dont son état de santé. "J'espère, seulement, que des hommes intègres et qui aiment l'Algérie, comme nous l'avons aimée durant la révolution armée pour sa libération du colonialisme, accèdent à la future Assemblée populaire nationale (APN)", a-t-il souligné. Pour cela, "tous mes problèmes ne m'ont pas empêché de venir accomplir mon devoir".
"Al Hamdoulillah (Dieu merci), je travaille dans le rembobinage des moteurs électriques et je gagne ma vie", ajoute cet originaire d'El Milia relevant de la wilaya de Jijel. Tout en précisant qu'il voudrait "bien" retourner au pays qu'il n'a pas revu depuis 1978, il a souhaité la disponibilité, en Algérie, de conditions dont le logement.
"Je suis prêt à m'acquitter des frais et montants nécessaires", a-t-il indiqué. Evoquant sa participation à la guerre de libération nationale, Rabah a estimé que "le véritable djihad c'est d'élever et éduquer ses enfants et non pas assassiner ses concitoyens. Cela est contraire à nos valeurs que nous sommes tenus de défendre".
Rabah, après avoir rappelé, également, qu'il a mis un mois pour rejoindre à partir d'Oran, en auto-stop ou à pied, la Libye, tient à préciser que durant les derniers événements vécus par le pays d'accueil, qu'il a été "bien traité". Pour sa part, Mme Oum Djillali Kateb dit voter "pour l'Algérie". Elle a bravé et la distance séparant Beni Oualid et Tripoli (400 km) et les dangers de la route, pour rejoindre le consulat général et accomplir son devoir en compagnie de sa fille Roumaïssa (12 ans). Votant également par procuration pour ses cinq autres enfants et son frère,
cette dame souhaite vivement que l'Algérie se stabilise et poursuit ses efforts de développement. Elle affirme, également, que sa famille constitue, aux côtés de dix jeunes algériens, les seuls membres de la communauté nationale établie à Beni Oualid, une ville qui a souffert le martyre durant les évènements. "Nous sommes restés sur place durant les bombardements de l'OTAN", a-t-elle dit,
avant d'indiquer que les ressortissants ont été "bien traités". Etablie en Libye depuis 1991, et séparée de son mari, Oum Djillali souhaite, elle aussi, retourner vivre en Algérie, précisément, à Sidi Bel-Abbès. "Un logement suffirait à ce bonheur", a-t-elle laché les yeux en larmes. Cette sixième et dernière journée du scrutin a été marquée par une bonne participation de la communauté algérienne en Libye.




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