Législatives/ Partis islamistes

Vocation - Bouguerra Soltani semble vouloir retrouver le chemin des alliances. Quelques mois seulement après son divorce du «trio présidentiel», il a annoncé hier lundi la création d'un «regroupement politique» du courant islamiste.Annoncé à partir de Constantine, ce regroupement sera formé des mouvements Ennahdha, El Islah et celui de la société pour la paix (MSP) en prévision des prochaines législatives. L'annonce de la naissance de cette nouvelle alliance politique aura lieu, selon Soltani, lors d'une cérémonie officielle demain au cours de laquelle il sera procédé à la présentation de la charte de ce regroupement et à la proclamation de son premier communiqué commun. La décision de la création d'un bloc du courant islamiste est motivée, a-t-il déclaré, par la volonté de ces trois formations politiques de constituer un front national contre la fraude qui a motivé l'idée de faire émerger un bloc islamique dont la mission principale «sera d'aider les électeurs à choisir leurs représentants» loin du trouble que peut susciter l'agrément de nouveaux partis et la multiplication des listes de candidats. Se montrant, comme à l'accoutumée optimiste quant aux bons résultats que pourront réaliser les islamistes lors de ce scrutin, le président du MSP a estimé qu'agir au sein d'un regroupement avec d'autres partis politiques «constitue aujourd'hui une nécessité pour le MSP qui a de tout temps opté pour le travail en groupe», Bouguera Soltani, a par ailleurs indiqué que le regroupement n'a pas rencontré de problèmes lors de l'élaboration des listes des candidats, et ajouté que ce bloc politique défendra un programme commun, loin des calculs individuels.
Ce nouveau regroupement pérenne et non conjoncturel aura à ses dires, un seul programme et un seul discours, réaffirmant au passage que l'Alliance présidentielle avait atteint son dernier quart d'heure et qu'il était temps aujourd'hui de se consacrer à un regroupement qui défende et promeuve le processus des réformes mis en place en Algérie. Dans le même point d'ordre d'idée, le président du MSP, qui a appuyé que les algériens ont eu leur overdose du système de l'alternance FLN-RND dans les résultats des élections précédentes, s'est dit «confiant» en la justice qui veillera pour la «première fois en Algérie, sur le bon déroulement du scrutin».