Le Rassemblement national démocratique a organisé, hier, au palais de la
culture «Malek Haddad», une rencontre consacrée à «la femme et les réformes
politiques».
La rencontre, qui a vu la participation de 47 wilayas, s'est déroulée en
présence de son secrétaire général, Ahmed Ouyahia, qui,
dans son allocution, a «fustigé les appels au boycott des législatives de
certains anciens responsables de l'Etat, considérant que c'est là une manÅ“uvre
dirigée non pas contre le RND ou un autre parti, mais contre l'Algérie, ses
intérêts et sa stabilité».
De même qu'il a réitéré la position de sa formation politique «à l'égard
de l'autre moitié de la société algérienne, qui ne date pas d'hier, dira-t-il, mais
remonte aux premiers congrès du parti et c'est ainsi qu'aujourd'hui, je peux
annoncer que nous avons au RND pas moins de 20.000 militantes femmes». Il
citera, dans ce sillage, le tournant qu'a constitué en la matière le 3ème
congrès de 2008 qui a imposé un nombre de femmes dans ses instances, notamment
trois membres au conseil national du parti. Ensuite, il a fait un survol
historique sur la participation de la femme dans la résistance au colonialisme
puis à la lutte de libération du pays, en citant les symboles de Hassiba Benbouali, Mériem Bouatoura, etc. Abordant
ensuite les efforts consentis par l'Etat pour la promotion de la femme, il
citera le taux de 60% que constitue l'élément féminin dans la population
estudiantine, ainsi que celui de 40% pour ce qui concerne la magistrature. Ainsi,
fera-t-il observer que les femmes sont de plus en plus présidentes de cour, de
tribunaux et au Conseil d'Etat, mais également elles sont nombreuses comme
officiers supérieurs dans l'armée avec même une qui a le grade de «général». Le
monde de l'entreprise et des affaires ne leur est plus étranger, elles sont
aussi des «entrepreneuses» structurées dans une association d'opérateurs
économiques femmes. Il est vrai, cependant, signalera-t-il, que cet effort de
l'Etat en faveur de la femme n'a pas son pendant dans la société qui, «travaillée»
par des éléments rétrogrades, se montre assez réticente quant à accepter
certains points de changement et d'évolution. Ce qui explique le recul patent
de la représentation des femmes dans les instances élues du pays, après la
décennie noire ou rouge par rapport à la période d'avant. «Et lorsque le
président de la République a décidé du quota de 30% à réserver aux femmes, nous
avons tout de suite adhéré parce que nous étions prêts à ce changement». Et
d'ajouter que «nous avons défendu ce quota pas en tant que question féministe, mais
plutôt comme une question permettant la participation de 50% des Algériens au
développement du pays. Et cela est en cohésion avec l'histoire du pays et la
lutte de ses femmes». Revenant sur les législatives, l'orateur a exhorté ses
partisans à voter en masse et lancera: «De Constantine, je veux appeler la sÅ“ur
algérienne à voter et à ne pas rater le rendez-vous du 10 mai prochain. De même
que je dis aux militants de se mobiliser et de mobiliser autour d'eux. Ne pas
voter c'est courir le risque de rééditer le scénario de 1991 et le véritable
gagnant ne sera alors que l'abstention». Il est à noter que la rencontre qui
consiste en une session dédiée à la femme par la tenue de quatre conférences, dont
l'une présentée par la ministre chargée des Affaires féminines, Nouara Djaafar, sur la bonne
gouvernance et la représentativité de la femme aux instances élues. Il est à
noter également que parallèlement à ces conférences, des ateliers sont
organisés toujours autour de la question de la participation de femme à la vie
politique du pays.
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Posté Le : 04/03/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : A El Abci
Source : www.lequotidien-oran.com