Législatives: Les redresseurs du FLN affûtent les armes

Les redresseurs du FLN ont tranché sur la question de leur participation aux prochaines législatives : ils se présenteront sur des listes indépendantes avec un slogan bien défini pour se démarquer des autres indépendants. Le label retenu est «le redressement et l'authentification». Cette décision signifie que ce mouvement a achevé ou presque son opération de restructuration à travers les quarante-huit wilayas du pays. Selon une source proche des redresseurs, la commune d'Oran n'a pas encore désigné son coordinateur pour ouvrir la voie à la désignation à un coordinateur de la wilaya. Mais on nous assure que cette tâche sera réalisée tout au plus dans la dizaine de jours à venir. Probablement Salah Goudjil et Kara Mohamed Saïd, les têtes de file de ce mouvement, présideront l'assemblée générale qui désignera le coordinateur d'Oran.

Une fois cette opération close, présentée comme une formalité, on passera à l'élaboration des listes des candidats, ce qui représente une première épreuve de taille pour les redresseurs. Et pour cause, chaque candidat doit ramasser quatre cents signatures. Ce qui représente, au total, six mille signatures pour les quinze sièges en jeu au niveau de la wilaya d'Oran ou plus au cas où les pouvoirs publics décident de doter Oran davantage de représentants au niveau de la future assemblée nationale. Pour Salah Eddine Rekik, un des responsables des redresseurs les plus en vue à Oran, cette opération ne présente pas un handicap insurmontable. «Nous disposons d'une large base au niveau de toutes les communes». Et d'ajouter : «Au contraire, ça va être l'occasion pour nouer davantage de liens avec les populations et de dissiper quelques malentendus concernant notre position vis-à-vis de la direction actuelle du FLN». En fait, une campagne avant l'heure. Pour conclure, notre interlocuteur affirme que les contacts et des campagnes de sensibilisation sont engagés au niveau des communes de la wilaya depuis des semaines, voire des mois. Cependant, ce responsable ne verse pas dans l'optimisme béat et déclare être conscient que la bataille sera rude pour arracher des sièges eu égard à l'entrée en lice de nouveaux partis politiques moins décriés que ceux qui ont géré les affaires jusqu'ici.