Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Aboudjerra Soltani, ne désespère pas de constituer un « front commun » avec d'autres partis de la mouvance islamiste pour les législatives du 10 mai prochain.Cependant, quatre jours après la réunion qu'il a eue avec le secrétaire général d'El-Islah, Hamlaoui Akkouchi, et le président d'Ennahdha, Fateh Rebaï, Soltani ne veut toujours pas s'avancer clairement sur cette alliance qu'il veut mettre sur pied. «Nous nous sommes effectivement rencontrés mais nous n'avons pas encore défini les contours de cette union», a déclaré hier le chef du MSP, en soulignant, à l'occasion d'une conférence de presse organisée au siège de son parti à Alger, que les détails techniques de cette « union » seront réglés la semaine prochaine. Le président du MSP a fait savoir d'emblée que le conseil consultatif du parti a donné son accord pour l'élaboration de listes communes avec les partis sus-cités.
Les trois partis se sont également mis d'accord pour lancer une « campagne électorale unifiée », a annoncé Soltani, pour qui cette alliance va aller au-delà des prochaines élections législatives. « C'est une alliance stratégique dont la durée de vie dépassera la date du 10 mai », a-t-il déclaré hier, en soulignant par ailleurs que cette alliance sera ouverte, après les élections, à toutes les autres tendances, y compris les partisans de la laïcité et de la démocratie. Convaincu, semble-t-il, de la réussite de la mouvance islamiste lors de ces élections, le patron du MSP assure déjà que son parti « va respecter l'alternance au pouvoir ». Pour ce qui est de son ex-collègue au MSP, Abdelmadjid Menasra, qui a fondé le parti du Front du changement, Soltani rejette les conditions de ce dernier pour entrer dans cette nouvelle alliance. « Je ne peux pas tailler un pantalon sur mesure pour chacun de nos partenaires », a déclaré le conférencier quand il a évoqué le refus de Abdellah Djaballah de faire partie de cette nouvelle alliance. « Moi, je discute des idées, sans plus », a-t-il encore indiqué.
Concernant les déclarations d'Hillary Clinton avant-hier à Alger, le président du MSP dira qu'il prenait acte du fait que la secrétaire d'Etat américaine a plaidé pour la gouvernance des peuples dans la région du Maghreb.
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Posté Le : 27/02/2012
Posté par : archives
Ecrit par : Z Mehdaoui
Source : www.lequotidien-oran.com