Le directeur général des Libertés publiques et des Affaires juridiques au
ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, Mohamed Talbi, a indiqué hier que «la campagne électorale pour les
élections législatives du 10 mai prochain débutera le dimanche 15 avril et
prendra fin le 6 mai 2012».
Cette période, rappelle le même responsable, est conforme aux dispositions de la loi organique relative au régime
électoral, dont l'article 188 stipule que «la campagne est déclarée ouverte 25
jours avant la date du scrutin pour prendre fin 3 jours avant la date du
scrutin».
Par conséquent, nul ne peut, par
quelque moyen et sous quelque forme que ce soient, faire
une campagne en dehors de la période prévue. Le même texte réglementaire
précise également que lors de cette campagne, «les candidats sont contraints à
ne pas utiliser des langues étrangères, ajoutant que tout dépôt de candidature
doit être accompagné du programme électoral que les postulants à la députation
doivent respecter». Concernant l'accès aux médias publics (Télévision et Radio),
il varie en fonction de l'importance respective du nombre de candidats
présentés par un même parti ou groupe de partis politiques. Quant aux candidats
indépendants regroupés de leur propre initiative, ils bénéficieront des
dispositions prévues dans le même texte, dans les mêmes conditions. S'agissant
des réunions et des meetings de campagne, la même loi fixe les lieux où ils
doivent être organisés. Par ailleurs, dans le but d'éviter toute surenchère et
polémique au sujet du parti vainqueur, le texte interdit, à moins de trois
jours avant le scrutin, la publication et la diffusion de sondages portant sur
les intentions de vote des électeurs et les côtes de popularité des candidats, alors
que cette disposition est fixée à 5 jours au sein de la communauté nationale
établie à l'étranger. La nouvelle loi définit également les surfaces publiques
réservées à l'affichage des candidatures, de manière équitable, à l'intérieur
des circonscriptions électorales et interdit toute autre forme de publicité en
dehors des emplacements réservés à cet effet. Le texte en question comporte
également des dispositions qui interdisent l'utilisation des biens ou moyens
d'une personne morale privée, publique, institution ou organisme public ainsi
que l'utilisation, sous quelque forme que ce soit, des lieux de culte, des
institutions et administrations publiques, ainsi que des établissements
d'Education d'enseignement et de formation quelle que soit leur nature ou
appartenance, à des fins de propagande électorale.
L'article 199 de cette loi, interdit
l'usage malveillant des attributs de l'Etat. Concernant le financement, il est
précisé dans la loi que «les actes de procédures, décisions et registres
relatifs aux élections sont dispensés du timbre, de l'enregistrement et des
frais de justice».
Le même texte interdit formellement
toute aide émanant de l'étranger, d'une manière directe ou indirecte, dons en
espèces, en nature ou toute autre contribution, quelle qu'en soit la forme, émanant
aussi bien d'un Etat étranger ou d'une personne physique ou morale de
nationalité étrangère. Les frais de campagne sont plafonnés à un million de
dinars par candidat, précise le texte réglementaire dont l'article 208 souligne
que «les listes des candidats aux élections législatives ayant recueilli au
moins 20% des suffrages exprimés peuvent obtenir un remboursement de 25% des
dépenses réellement engagées et dans la limite du plafond autorisé et ce, au
compte du parti politique sous l'égide duquel la candidature a été déposée». Le
texte comporte 27 articles du volet pénal qui prévoient l'emprisonnement et le
paiement d'amendes pour tous ceux qui enfreignent les règles de cette loi.
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Posté Le : 15/03/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : S C: Synthèse
Source : www.lequotidien-oran.com