Algérie

Législatives du 12 juin: une campagne électorale "virtuelle" avant l'heure pour récolter des voix


Les candidats en lice pour les élections législatives du 12 juin 2021, dans le cadre des listes de partis politiques ou d'indépendants, ont d'ores et déjà lancé leur campagne "virtuelle" sur les réseaux sociaux pour récolter des voix, et ce, avant le début officiel de la campagne électorale prévu jeudi (20 mai).Les partis politiques et les listes d'indépendants en lice pour les élections législatives du 12 juin ont commencé à faire campagne "virtuellement" pour leurs candidats sur les réseaux sociaux, notamment Facebook qui compte le plus grand nombre d'utilisateurs par rapport aux autres réseaux comme Twitter et Instagram.
En effet, ils n'ont pas attendu le lancement officiel de la campagne électorale, prévu jeudi (20 mai) selon le calendrier de l'Autorité nationale indépendante pour les élections (ANIE), pour faire connaître leurs candidats et leurs programmes sur les réseaux sociaux en vue de récolter des voix qui leur permettront d'accéder à la prochaine Assemblée populaire nationale (APN).
Pour ce faire, les candidats mettent à contribution leurs pages sur les réseaux sociaux pour attirer d'éventuels électeurs à travers l'option de partage des publications mettant en avant leurs idées et leurs programmes.
La page d'accueil du candidat suit, a-t-on constaté, tout au long de l'heure, toutes les activités qu'effectuent les candidats à travers le live, les commentaires et la promotion des idées et des programmes posés par la formation politique concernée par les prochaines élections, qu'elle soit un parti ou un indépendant.
Les candidats aux prochaines élections intensifient " leur activité virtuelle" de façon notable directement après avoir pris connaissance de leurs numéros d'identification qui leur ont été réservés en vue de distinguer les listes les unes des autres et qui les accompagneront jusqu'à la fin du scrutin, selon les explications fournies par l'Autorité nationale indépendante des élections (ANIE).
Les pages virtuelles connaissent un nouvel ajout depuis près d'une semaine, où le nom du candidat et sa photo s'affichent avec le numéro de sa liste, afin que l'électeur s'en imprègne en vue d'obtenir sa voix.
A l'inverse de ce qu'avait connu la scène politique lors des législatives de mai 2017, à ce jour, aucune photo "singulière" des candidats n'a été affichée. A cette époque, des photos ont été qualifiées de "drôles" et faisaient l'objet de critiques moqueuses par les internautes et les adeptes des réseaux sociaux.
L'apparence sérieuse domine l'ensemble des photos des candidats qui ont tenu dans la conception de leurs affiches virtuelles, à mettre en exergue leur identité à côté de leurs numéros identifiants, d'autant que les couleurs de l'emblème national étaient le dénominateur commun de toutes ces affiches.
Les pages des réseaux sociaux, "nécessaires mais pas décisives"
L'enseignant des sciences politiques et des relations internationales à l'Université d'Alger 3, Ali Lakhel a affirmé que "l'utilisation des pages des réseaux sociaux durant la campagne électorale comme nouveaux outils de la pratique politique est devenue une nécessité inéluctable pour faire connaitre le candidat, mais elles ne seront jamais décisives pour les résultats auxquels aspirent les candidats en lice".
Le candidat, poursuit-il, pourra bénéficier de la campagne électorale virtuelle comme facteur important facilitant l'accès au corps électoral, mais pas comme facteur crucial pour obtenir la voix de l'électeur, car seule la force organisée arrivera à obtenir cette voix électorale à travers l'appui réel exprimé à travers les urnes.
M.Lakhel a en outre indiqué que "la force sociale, la présence et les préparatifs des élections législatives sont autant de facteurs qui peuvent déterminer le sort de tout candidat et non pas le nombre de personnes qui suivent les pages sur les réseaux sociaux", ajoutant que 100.000 followers ne signifient pas l'obtention des voix électorales définitives".
L'intervenant a souligné que les 1483 listes électorales en lice, dont 837 indépendantes et 646 listes de partis politiques, représentent une préparation pour la mise en place des contours d'un parlement "sans majorité", dans une nouvelle mosaïque politique consistant en des groupes politiques minoritaires au sein d'un nouveau parlement".
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