Moins«emballante» que les précédentes, la campagne pour les législatives, quis'achève aujourd'hui, n'a pas suscité un engouement particulier au sein de lapopulation oranaise, même si les candidats de la majeure partie des formationspolitiques engagées dans ces joutes électorales avaient privilégié le contactdirect avec les citoyens, à travers ce qu'ils appellent une campagne deproximité. Jamais l'électorat des quartiers populaires ou déshérités ou celuides communes les plus éloignées n'a été autant convoité. Les ballets incessantsdes candidats à M'dina Jdida, El-Hamri, Sidi El-Houari, Chteïbo, Aïn El-Beïda,Mers El-Kébir, Aïn El-Kerma, Es-Senia... auront sans nul doute été le faitmarquant d'une campagne, où rares sont les partis politiques qui ont réussi àmobiliser les foules. C'est pour dire que le recours de la majeure partie destêtes de listes à des campagnes de proximité au lieu et place des meetingspopulaires n'est pas fortuit. A l'exception de quelques leaders politiques(qui se comptent sur les doigts d'une main), qui ont pu s'exprimer devant dessalles plus ou moins pleines, les autres responsables des partis en lice quiont eu à se déplacer à Oran et à animer des meetings, ont pu mesurer à leurjuste valeur l'aura et l'ancrage de leur formation politique dans la capitalede l'Ouest. Toutefois, et au-delà de ce constat, ces quinze jours de campagneont permis aux postulants à la députation de constater qu'en matière deconfiance entre candidats et électeurs beaucoup reste à faire. Sans toutefoisocculter la bonne volonté qui anime certains candidats, rétablir cetteconfiance perdue relevait en quelque sorte de l'utopie. Dans les quartiersdéshérités de la ville et les douars reculés, les candidats ont pu s'apercevoirde visu que leurs prédécesseurs, qui sont déjà passés par là, n'ont pas laisséque de bons souvenirs et qu'il faudrait plus que des promesses alléchantes etdes engagements pour convaincre. En fait, il ne s'agit plus de convaincre lecitoyen à voter pour tel ou tel candidat, mais à le convaincre du bien-fondé decet acte civilisationnel qui est d'aller déposer son bulletin dans l'urne. Lesappels lancés à partir des tribunes pour un vote massif le 17 mai sont dictésavant toute chose par un constat de terrain qui a révélé le peu d'engouement dela population pour ces joutes électorales. Sur l'issue de ces élections, cette campagneaura été aussi une occasion pour chaque formation politique de laisser librecours à ses pronostics. Dans ce jeu, tous les partis politiques, rassurés parles engagements du président de la République, se disent convaincus d'êtreprésents dans la future assemblée nationale. Côté logistique, les candidats àla députation n'ont pas lésiné sur les moyens. Des milliers d'affiches ont étéconfectionnées et placardées un peu partout à travers les artères de la ville.Un affichage souvent anarchique qui rappelle que dans le domaine de laconcurrence loyale (slogan fétiche de tous les partis politiques), beaucoupreste à faire. Dans un scrutin, où les urnes pourraientréserver bien des surprises, une chose est sûre, les voix des Oranais ne serontaccordées qu'aux rares candidats qui ont réussi à les convaincre, sans prendreen considération leur appartenance politique. C'est plus pour des hommes quepour des partis qu'ils iront voter.
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Posté Le : 14/05/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Djamel B
Source : www.lequotidien-oran.com