Algérie

Législatives Campagne contre l'abstention



Unanimement, les leaders des partis politiques ont appelé les Algériens à voter massivement, à l'ouverture, jeudi, de la campagne électorale pour les législatives du 17 mai. A partir de Bab El-Oued, quartier d'où le RCD a entamé sa campagne, le président du parti Saïd Sadi, a estimé qu'un «vote massif permettrait de s'opposer à toute tentative de fraude». Des appels similaires ont été lancés par plusieurs autres partis notamment le FLN, le RND, En-Nahda, AHD 54, El-Islah, le PNSD, l'ANR ... Sadi a souligné que son parti axera sa campagne essentiellement sur trois points dont le «plus important est l'instauration d'un Etat démocratique reflétant le combat mené pendant la Révolution». Autre point dans la campagne du RCD, la lutte contre la corruption. De son côté, le président de l'Alliance nationale démocratique (ANR), Rédha Malek qui avait animé un meeting populaire à Hussein-Dey, a estimé que les élections du 17 mai sont «un test» pour démontrer les changements opérés dans la société. Le président de l'ANR a, en outre, indiqué que «les élections n'ont pas été toujours à la hauteur des espérances du peuple», ajoutant que «les institutions reflétaient plutôt les choix qui se faisaient en haut», d'où la nécessité du changement. Ali Fawzi Rebaïne, président du parti AHD 54, qui a choisi la ville de Guelma pour l'entame de sa campagne, a exhorté, lors d'un meeting populaire, les citoyens à choisir «en toute liberté» leurs futurs représentants à l'APN pour consacrer ainsi «l'expression de la volonté populaire». Le parti AHD 54 oeuvre, a-t-il souligné, à l'«instauration d'un Etat de droit». Le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, qui était à El-Tarf pour le coup d'envoi de la campagne électorale de son parti, s'est longuement attardé sur le soutien apporté par son parti au programme du président de la République. Ouyahia a appelé, d'autre part, à un renforcement de la cohésion nationale pour arriver à «une amélioration de la situation sociale des populations...» Le secrétaire général du mouvement En-Nahda, M. Fateh Rabiai, s'est rendu à Tébessa où il a présenté, lors d'un meeting populaire, le programme électoral de son parti, axé sur la situation socio-économique, culturelle et politique qui prévaut dans le pays. Il a également évoqué la charte pour la paix et réconciliation nationale, avant d'indiquer que son parti a oeuvré et oeuvre toujours pour l'élargissement de cette démarche. Mohamed Cherif Taleb, président du PNSD, a indiqué, à partir de Sidi Bel-Abbès que sa formation politique, «a pour ligne de conduite fondamentale le parachèvement du contenu du noble message du 1er Novembre 1954». Le président du PNSD a indiqué, en outre, que les lignes directrices du programme politique de son parti «s'articulent autour de l'amélioration des conditions de vie des citoyens, particulièrement, ceux issus des couches sociales défavorisées». Le président du Mouvement El-Islah, Mohamed Boulahia qui a opté pour la capitale des Aurès Batna, a appelé les électeurs à voter en masse. Boulahia a affirmé que: «le peuple constitue la source du pouvoir, il doit donc assumer son droit et choisir les hommes qui méritent de le représenter dignement». Le chef de file du mouvement El-Islah a indiqué que l'abstention «doit être rejetée» car, a-t-il souligné, «elle ne sert pas l'intérêt du peuple». Boulahia a indiqué que les détournements de fonds, les scandales financiers, les cas de suicide, l'émigration clandestine et la fuite des cadres «interpellent le peuple et sa conscience» car, a-t-il dit, «il est apte à relever le défi du changement». Le secrétaire général de l'Instance exécutive du FLN, Abdelaziz Belkhadem, qui a choisi la ville de Blida, a appelé les citoyens à «valoriser les acquis réalisés sous la bannière du FLN» et à accorder leur confiance aux candidats de ce parti. Belkhadem, qui a animé un meeting a souligné que ce scrutin «diffère des autres, car a-t-il dit, il intervient dans une période où le pays se porte bien». Belkhadem a également appelé ses militants à «unifier leurs rangs et à mener une vaste campagne en vue de sensibiliser les citoyens à voter pour les candidats du FLN...» Le président du MSP, Boudjerra Soltani, a souligné lors d'un meeting à Alger, «la nécessité» de respecter le choix du peuple lors des prochaines élections législatives. Soltani a ajouté que le respect du choix des électeurs «permettra de rétablir la confiance du citoyen envers ses institutions et ses élus». Le président du MSP, a affirmé que son parti se retrouvant dans les trois dimensions d'islamiste, de démocrate et de nationaliste, «ne se contentera pas de participer au gouvernement, mais oeuvrera pour arriver au pouvoir de façon pacifique et démocratique». La secrétaire générale du Parti des Travailleurs (PT), Mme Louiza Hanoun, a inauguré la campagne électorale de son parti à Adrar. Dans son intervention, lors d'un meeting populaire, Hanoun a indiqué qu'il était dans les «traditions» de son parti de présenter son bilan à la fin de chaque mandat, «afin que tout le monde puisse se rendre compte des activités» de ce parti. «Nos militants, a-t-elle dit, sont contre les fausses promesses et notre engagement politique va dans le sens de la paix sur tout le territoire national, de la construction de la démocratie et d'une économie indépendante des diktats du FMI». Enfin Kamel Bensalem, secrétaire général du PRA, a plaidé, à partir de Médéa, pour le «rajeunissement des instances élues» du pays. Le SG du PRA a souhaité «plus de représentativité des jeunes compétences au sein des structures législatives», afin d'«insuffler une nouvelle dynamique» à ces instances, en leur permettant d'exercer pleinement leurs prérogatives et de participer à la prise en charge des préoccupations des citoyens.


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