Une victoire qui lui permettrait d’entrer pour la première fois au gouvernement. Deuxième force politique au Parlement avec 47 sièges, le PJD est, dans l’opposition, l’un des favoris de ces législatives anticipées. Il aura en revanche en face de lui deux partis qui se présentent en force. Il s’agit de l’Istiqlal du Premier ministre Abbas Al Fassi (52 députés) et le Rassemblement national indépendant (RNI) de tendance libérale du ministre de l’Economie, Salaheddine Mezouar (38 députés).
«A ceux qui pensent que nous sommes favoris, je réponds : effectivement, vous avez tout à fait raison», déclarait samedi à l’AFP le secrétaire général du PJD, Abdelilah Benkirane. Inspiré par la montée de l’islam politique dans les pays musulmans comme la Turquie, la Tunisie et l’Egypte, le PJD aspire plus que jamais à diriger le futur gouvernement. «C’est toujours difficile d’assumer une responsabilité gouvernementale, mais on va essayer. Le Prophète a dit : celui qui assume une responsabilité sera fatalement aidé», a observé Abdelilah Benkirane. «Nous sommes un mal nécessaire», plaisante quant à lui Lahcen Daoudi, le président du groupe parlementaire du PJD, dans un entretien à l’AFP, sans cacher la difficulté d’avoir à gouverner dans une coalition.
La nouvelle Constitution oblige le roi à nommer le Premier ministre au sein du parti qui aura obtenu le plus grand nombre de sièges au Parlement. A ce sujet, le PJD se veut rassurant : «La Constitution donne au roi le droit de nommer n’importe qui du PJD comme chef du gouvernement, si nous gagnons. Cela ne me dérangerait pas s’il ne me désignait pas», a relevé A. Benkirane. «Néanmoins, nous aussi nous gardons notre droit d’accepter ou refuser son choix», a-t-il ajouté.
En vue des législatives, le PJD cherche depuis quelques mois à paraître comme un parti «fréquentable», multipliant les déclarations de nature à réduire la méfiance supposée du roi Mohammed VI, à en croire un télégramme diplomatique américain d’août 2005 révélé par le site Wikileaks.Selon la nouvelle Constitution approuvée par référendum en juillet, le Maroc est un Etat musulman, «opposé à toute discrimination» religieuse et culturelle, et prône le «droit à la vie».
Un test pour le Mouvement du 20 février
Cela dit, des élections constituent un test pour le Mouvement du 20 février, apparu en pleine révolte des pays arabes. Il a appelé au boycott du scrutin de vendredi, ainsi que quelques partis de gauche. Le Mouvement regroupe des islamistes, des militants de gauche et des jeunes ; il manifeste depuis des mois dans les grandes villes pour des réformes socio-politiques profondes.
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Posté Le : 22/11/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Rédaction internationale
Source : www.elwatan.com