Algérie

Législatives au Bahreïn : Les chiites remportent 18 des 40 sièges



L'opposition chiite  qui avait 17 députés conforte sa présence au Parlement.  Les 18 candidats de l'Association de l'entente nationale islamique (Wifaq) ont été élus dès le premier tour.Les spécialistes estiment que la donne politique a désormais changé dans  ce petit émirat. Le Cheikh Ali Salmane, le chef de file des chiites qui ont à  maintes reprises dénoncé le monopole du pouvoir par la famille royale, estime que ce résultat confirme la suprématie de son groupement politique au Bahreïn.Il invite les autorités à  coopérer de manière positive avec son association. La grande surprise est sans doute la déroute des islamistes sunnites. Aucun des 8 candidats du Forum national islamique qui comptait pourtant 7 députés dans la Chambre sortante n'a été élu au premier tour. L'Association sunnite salafiste a présenté six candidats et s'est adjugée deux sièges.Ce revers profite aux indépendants qui ont obtenu 11 sièges.  Sur les 127 candidats, dont 8 femmes, 9   restent en ballottage pour le second tour du scrutin, prévu le 30 du mois en cours. Selon les autorités, le taux de participation au scrutin auquel une quinzaine d'associations politiques ont participé et en présence des observateurs locaux,  est de 67,7%. Les pouvoirs de la Chambre des députés sont limités.Le Parlement peut bloquer toute initiative qu'elle propose. Aucune femme n'a été élue, à  l'exception de Latifa al-Qohoud, l'unique femme députée dans la Chambre sortante désignée par le roi et Mounira Fakhrou qui doit attendre les résultats du deuxième tour. Ecrasée par le poids des traditions, la majorité des citoyens refuse d'être représentée par les femmes.Le roi a nommé dix femmes parmi les membres du Conseil consultatif, composé de quarante membres désignés, pour compenser leur absence dans le Parlement sortant. Aucune femme n'avait été élue lors du rétablissement en 2002 de la vie parlementaire, suspendue depuis trente-cinq ans, tandis qu'en 2006, une seule avait été élue d'office à  la Chambre des députés.


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