Algérie

Législatives à Oran



Un SDF (sans difficulté financière), propriétaire d'un moulin, aidé dans sa besogne par deux commerçants, a proposé d'offrir à chaque SDF (sans domicile fixe) un sac de farine de 10 kg pour que ces derniers émargent le formulaire exigé par l'administration.Pour réunir les 7 200 signatures pour valider leur liste et afin de récolter un siège de député ou plus aux législatives du 10 mai prochain, des indépendants n'hésitent pas à utiliser différents subterfuges pour convaincre les citoyens à se rallier à leur cause. Cette semaine, nous avons été témoin d'une scène tout à fait inédite. Un SDF (sans difficulté financière), propriétaire d'un moulin, aidé dans sa besogne par deux commerçants, a proposé d'offrir à chaque SDF (sans domicile fixe) un sac de farine de 10 kg pour que ces derniers émargent le formulaire exigé par l'administration.
C'est en pénétrant dans un multiservice que nous avons constaté deux jeunes femmes et un sexagénaire recevant chacun un sac de farine, après avoir émargé le formulaire à l'aide de leur empreinte digitale, et après avoir remis une copie de leur CNI.
Cette manière de profiter de la détresse des gens a mis en colère plusieurs citoyens de cette localité de la wilaya d'Oran. ?El hamdoulillah, nous ne vivons pas la période de la faim des années 40. L'état prend en charge les démunis sans oublier les associations caritatives et les généreux donateurs qui activent dans la discrétion. Ceux qui veulent devenir député devront présenter un programme et militer pour la bonne cause?, s'insurge un septuagénaire. D'autres préfèrent offrir un repas chaud. ?Oui, le candidat indépendant nous a payé un repas chaud avec un morceau de poulet rôti, puis il nous a demandé de lui remplir une dizaine de formulaires?, précise un convive. ?Après avoir profité de la générosité de l'état qui leur a octroyé des milliards de crédits bancaires, ces privilégiés des mamelles veulent conquérir l'Assemblée nationale pour plus d'avantages?, peste un père de famille. Au lieu de militer dans un parti et exprimer leurs convictions politiques, certains aisés financièrement préfèrent le chemin de la ?chkara? au détriment des milliers de militants des différents partis. ?Participer aux législatives est un droit garanti pour chaque citoyen, mais de grâce ne profitons pas de la pauvreté des gens. Où étaient-ils ces faiseurs de miracles durant ces cinq dernières années '?, s'interroge un cadre universitaire. En effet, un grand nombre de citoyens risquent de bouder les urnes, surtout les plus jeunes. Universitaires, chômeurs ou titulaires d'emplois précaires menacent de boycotter les urnes.
N B


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