C'est demain que les Algériens seront appelés à élire leurs représentants à l'Assemblée populaire nationale. Combien seront-ils à faire le déplacement '
C'est sans doute l'une des rares inconnues d'un scrutin qui risque de se dérouler dans l'indifférence totale. Un seul objectif pour le pouvoir : contrer la tendance abstentionniste. Depuis des semaines, les ministres de la République, au mépris de toute déontologie, sont en campagne pour la participation. Chacun à sa manière, ils tentent de mobiliser un électorat potentiel qui a affiché une indifférence inédite à la campagne électorale. Tous les moyens sont bons, vaines promesses à l'image d'Ould Abbès qui promet de récompenser le corps médical auquel il est demandé de pousser les patients à aller voter ou culpabilisation, comme c'est le cas des imams qui ont décrété l'abstention haram sans que le ministre des Affaires religieuses ni même les deux commissions censées veiller au bon déroulement du scrutin les rappellent à l'ordre. Le président de la République a dû lui aussi s'impliquer en multipliant les appels à une participation massive. L'enjeu est de taille : il y va de la crédibilité de la consultation et au-delà du pouvoir qui ne cesse de donner des gages d'honnêteté. L'Algérie a, en effet, ouvert grandes ses portes aux observateurs étrangers, adopté des urnes transparentes, impliqué directement les magistrats pour balayer tout soupçon qui pourraient entacher les législatives. La campagne électorale aura été, de l'avis de la majorité des observateurs, morne et sans relief. La pléthore de partis, présentée comme un signe d'ouverture, aura eu tout l'effet contraire. Des formations politiques au discours creux sont venus «renforcer» une scène politique qui avait besoin de décantation et non pas d'une succession de sigles. Au lendemain de cette consultation, les Algériens risquent de découvrir une APN mosaïque où les rapports de force ne seront pas évidents. Les députés qui y siégeront auront-ils plus de légitimité que ceux ayant siégé les cinq dernières années ' Rendez-vous au lendemain de la consultation. Le réveil risque d'être dur…
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Posté Le : 09/05/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Nawal Imès
Source : www.lesoirdalgerie.com