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Composition - Deux jours nous séparent du scrutin et les spéculations vont bon train sur la composition que devrait prendre la future APN.
Les analystes s'attendent à ce qu'on aille vers une assemblée mosaïque avec pas moins de 30 partis politiques sur la quarantaine de formations en lice. En effet, et comme nous l'avons déjà supposé dans plusieurs de nos précédentes éditions, il y a la possibilité que le maximum de partis politiques intègre l'APN. Avec un fort taux de participation, les voix, forcément, seraient dispersées entre les différents partis en lice.
Certes une dizaine ou une quinzaine de partis politiques n'atteindront pas les 5 % de suffrages nécessaires à l'entrée au Palais Zighoud-Youcef. On se retrouverait bel et bien en face d'une APN composée d'une trentaine de partis politiques où personne ne détiendrait de majorité absolue, et où des jeux d'alliance deviendraient nécessaires. Ce scénario, qui demeure encore probable, nous mettrait en face d'une sorte d'assemblée constituante, même si celle-ci ne prenait pas officiellement un pareil vocable. Forte d'un taux de participation qui lui donnerait un poids populaire appréciable, cette APN pourrait en toute souveraineté décider de la forme que prendra la prochaine constitution algérienne et, partant, faire barrage de manière durable et efficace au péril islamiste.
Car, et il faut le souligner ici avec toute la force voulue, si le taux de participation n'est pas important, force est de dire que ce seront les islamistes qui rafleraient la mise.
Un pareil scénario, et nous ne le rappellerons jamais assez, s'était déjà produit en décembre 1991 lorsque le parti dissous avait obtenu la majorité des sièges à pourvoir (lors des législatives interrompues en vue de sauver la République et le processus démocratique en cours), en ne récoltant pourtant que moins du tiers des voix de l'électorat. La majorité silencieuse, celle qui n'avait pas voté, avait à l'époque fait toute la différence.
De fait, et en cas de forte abstention, les islamistes seraient les grands gagnants, simplement parce qu'ils sont réputés pour leur fort pouvoir de mobilisation. Quel que soit le schéma, en effet, ils ont les moyens de faire le plein des voix, ce qui est loin d'être le cas pour le restant des formations politiques. Ce risque, ou ce scénario, est d'autant plus probable que l'écrasante majorité des leaders politiques et candidats en lice n'a pas su intéresser le citoyen-électeur, resté sur sa faim après trois bonnes semaines d'une campagne sans relief et ennuyeuse à souhait. Est-ce la descente aux enfers '




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