Légèreté

Parfois on est tenté de sortir l'artillerie lourde et de tirer à boulets rouges sur ces responsables dont l'incompétence est criante.
Ne vaudrait-il pas mieux qu'ils se taisent et de laisser passer l'orage au lieu de proférer des inepties indignes de leur poste de responsabilités ' L'un d'eux fraîchement élu par ses pairs, présidents des clubs professionnels, a minimisé la gravité des évènements survenus à Saïda. «Ce n'est pas très grave» est somme tout ce qu'il a trouvé pour qualifier ces évènements. Ou bien il ignore le sens du mot grave probablement inexistant dans son dictionnaire ou bien, il n'était pas au courant de ce qui s'est passé réellement. Dans tous les cas de figure, la gravité de tels propos dénote, si besoin est, de la légèreté avec laquelle les responsables du football gèrent ce genre de situation. N'a-t-il pas pu trouver autre chose que d'enfoncer le clou d'une manière si révoltante ' Et puis, il ne s'est pas arrêté là, en si mauvais chemin, puisqu'il est allé jusqu'au bout de inepte pensée «l'essentiel, c'est qu'il n'y ait pas de morts». S'attend-il à ce qu'il y ait des victimes pour vraiment condamner les évènements ' Ces déclarations sont autant révoltantes que les sanctions prononcées contre le club de Saïda dont les supporters sont rendus coupables. Huit matchs à huis clos suffiront-ils à tempérer les ardeurs et à dissuader les supporters de toutes nos équipes de football ' Pas certain du tout car ce genre de sanction a montré toutes ses limites. Il n'est besoin d'en rajouter plus si les responsables de notre football ne s'en offusquent même pas devant de tels dépassements d'un autre âge. Il faut juste prier pour que cette fin de saison se déroule sans accrocs. La violence dans nos stades fait vraiment peur du moment que même les joueurs, les officiels et les agents de sécurité ne sont plus à l'abri. Qu'en est-il de ceux qui sont dans les gradins ' Sans commentaires.