Algérie

Légère baisse en Asie



Les cours du pétrole reculaient légèrement en Asie vendredi, les investisseurs ignorant la baisse des stocks de brut américain pour privilégier la hausse de la production aux Etats-Unis qui fait craindre un excès de l'offre mondiale alors que l'Agence internationale de l'Energie (AIE) a revu à la hausse ses prévisions de demande mondiale de brut.Vers 03h00 GMT, le baril de light sweet crude (WTI), référence américaine du brut, pour livraison en avril, cédait trois cents à 61,16 dollars dans les échanges électroniques en Asie, et ce, au moment où les chiffres hebdomadaires du département américain de l'Energie (DoE) ont témoigné d'un recul des stocks de brut de 8,9 millions de barils la semaine dernière. Cependant, ce même rapport du DoE montre que la production aux Etats-Unis a augmenté de 79.000 barils par jour sur une semaine. Pour sa part, le baril de Brent, référence européenne, pour livraison en mai, perdait six cents, à 65,06 dollars. « Le marché du brut fait le yo-yo », a constaté Stephen Innes, analyste chez Oanda, évoquant des « signes de croissance de la demande mondiale de pétrole » qui le disputent aux craintes quant à la production américaine de pétrole de schiste. Cela étant, et selon le dernier rapport mensuel de l'AIE, la demande mondiale de pétrole devrait atteindre cette année 99,3 millions de baril, soit 1,5 million de plus qu'initialement anticipé. Un signal positif pour les ventes d'or noir dans les prochains mois. « Les dernières informations venues de l'AIE impliquent que le rééquilibrage du marché fonctionne. Mais les gains sont limités à cause des projections sur la production de pétrole de schiste pour 2018 et au-delà », a ajouté Stephen Innes. Cela dit, les marchés craignent que ces efforts ne soient réduits à néant par l'offre américaine. Jeudi, le Brent a progressé de 23 cents pour terminer à 65,12 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le WTI a pris 23 cents, clôturant à 61,19 dollars. Les marchés craignent que la hausse de la production américaine ne réduise à néant les efforts de rééquilibrage du cartel pétrolier de l'Opep. L'Organisation des pays exportateurs de pétrole et d'autres producteurs, dont la Russie, se sont engagés à limiter leur production jusqu'en mars pour faire remonter les cours. Normalement, les chiffres sur les stocks auraient dû donner un coup de fouet aux cours mais les investisseurs ont choisi de se concentrer sur la production américaine à son plus haut niveau depuis plus de deux ans, disent les analystes.


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