BENI ABBES (SAOURA)
L E G E N D E ET H I S T O R I Q U E
L’histoire de la fondation de Béni-Abbès a-t-elle jamais été écriteØŸ Personne ne le sait, mais dans l’affirmative, il faudrait supposer que ces archives ont été détruites au cours d’une multiples eazias dont le pays fut l’objet avant le début de ce siècle. Il n’en reste rien. La tradition orale seule subsiste, et c’est elle que nous allons assayer d’ordonner dans ce qui va suivre.
Tous ces renseignements ont été recueillis auprès des notables indigènes, par Ben Slimane Hadj Mohamed, fils de l’actuel caid, qui a bien voulu nous les communiquer. Nous l’en remercions vivement. Comme dans tous les récits arabes, la légende s’allie étroitement aux faits historiques. Nous n’avons pas voulu les séparer, préferant laisser ce soin au lecteur qui jugera.
Les premiers habitants de la région auraient appartenu à une tribu nommée béni Hassan.On ne sait rien d’eux, sinon qu’ils occupaient deux ksour perchés sur la hammada et dominant la rive droite de la vallée. Les ruines de ces deux ksour subsistent encore, les unes sur la Gara Diba et les autres plus au Sud, au lieu dit Hers el lil (le gardien de la nuit). La disparition des beni Hassan est aussi ténébreuse que leur arrivée et leur séjour dans le pays.
Au cours du 5°ou du 6° siècle de l’hégire (1), deux hommes venant d’Egypte, Sidi OTHMANE, dit, GHERIB, et son compagnon Si DENOUN, arrivèrent à l’emplacement actuel de Béni Abbès, que rien ne distingue arrivent à l’emplacement actuel de Béni Abbès, que rien ne distingue alors du désert environnant. Ils campent près de la colline dite Hmama, à l’Est du cimetière musulman actuel. Ce cimetière s’appelle cimetière de SIDI OTHMANE et contient la tombe du saint. Trois jours après leur arrivée, SI DENOUN voulant lever le camp, SIDIOTHMANE s’y oppose et dit qu’il sait devoir mourir une heure plus tard. Le compagnon se lamente sur le manque d’eau pour la toilette du mort, sur l’absence du voisins pour l’assister aux funérailles et sur son propre sort, lorsqu’il se trouvera tout seul dans ce désert sur son propre sort, lorsqu’il se trouvera tout seul dans ce désert hostile. Et SIDI OTHMANE de répondre : « celui qui vit dans l’intimité de Dieu n’a pas besoin de compagnons « , puis enfonçant son baton en terre il poursuit : « A ma mort, tu retirera ce baton e terre et l’eau jaillira par l’orifice ainsi créer. Tu me laveras, puis, montant sur la colline, tu te proserneras par deux fois et, en te relevant, tu crieras : « Où sont les compagnons de SIDI OTHMANE ØŸ » Trois hommes descendront du ciel comme des oiseaux ; l’un deux sera vert, le second blanc et le dernier rouge. Vous m’enterresez ensemble en cet endroit meme. Comme ils s’appreteront à reprendre leur vol, tu t’agripperas à l’homme vert et lui diras : « Vous voulez done m’abandonner ainsi ØŸ ». Alors ils te ramèneront chez toi, en Egypte, et tu avertiras ma famille de mon trépas. »
Ayant dit, SIDI OTHMAN meurt. SI DENOUN été le baton, l’eau jaillit ; il exécute les ordres du saint et, aidé de ses nouveaux compagnons, il fait un redjem sur la colline ; enfin il supplie ,l’homme vert. Celui-ci lui ordonne de clore puis, aussitot après, de rouvrir les yeux : SI DENOUN se trouve devant la porte de sa maison, en Egypte. Etonné et désolé, il apporte la trist nouvelle à la famille de SIDI OTHMANE. Celui-ci avait deux fils, Mohamed ben Othmane
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Posté Le : 30/01/2013
Posté par : settaf
Source : archive institut pasteur Algérie