Algérie

Lectures



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L'inculpation pour le moins inattendue de l'ancien ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, a constitué un coup de tonnerre dans le ciel orageux d'Alger. S'agit-il d'une simple "annonce" destinée beaucoup plus à occuper les chaumières, en attendant la rentrée, et à combler le vide qui étouffe la vie politique nationale ' C'est diversement que la rue a réagi à cette annonce, via les différents réseaux sociaux qui, faut-il le souligner, jouent, de plus en plus, un rôle prépondérant, faute d'espacesd'expression traditionnels libres.
La justice ira-t-elle jusqu'au bout dans la gestion et le traitement du dossier, notamment au niveau de l'instruction où tout se ficelle ' Donnera-t-elle
enfin l'occasion au citoyen d'assister à un procès équitable et transparent ' Beaucoup en doutent ou alors ce sera une première. Une nouvelle ère dans la vie du citoyen algérien qui désespère de cette justice à deux niveaux et des justiciables à deux collèges.
Pour la lecture politique, les interprétations sont multiples et relèvent plus de la supputation que de l'analyse.
Certains y voient déjà une ouverture des hostilités pour une occupation prématurée du terrain en prévision des prochaines élections, d'autant que la maladie et surtout l'absence du Président est propice à des coups de boutoir.
Mettre frontalement en cause un de ses fidèles protégés, c'est aller prendre l'os de la niche du gardien des lieux. Pour d'autres, c'est le Président, lui-même, qui aurait donné son aval pour en finir avec les prédateurs qui ont profité de la confiance qu'il a placée en eux.
En tout état de cause, il est trop tôt pour couvrir de lauriers la justice. Il lui reste beaucoup de chemin, semé d'embûches, à parcourir pour regagner la confiance des citoyens échaudés.
Car, enfin, il y a encore des dossiers aussi sinon plus brûlants qui croulent sur les bureaux des juges d'instruction, impliquant de hauts responsables que la presse ressort de temps à autre. Il est peut-être temps d'en faire passation à la justice qui pourra ainsi signer son acte d'indépendance, en mettant fin à l'impunité, devenue, il est malheureux de le dire, monnaie courante en Algérie.
O. A
abrousliberte@gmail.com
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