Algérie

Lecture croisée en arabe et en allemand d'un texte de l'auteur autrichien Arthur Schnitzler



Lecture croisée en arabe et en allemand d'un texte de l'auteur autrichien Arthur Schnitzler
Une lecture croisée en langue arabe et en langue allemande du texte "Geronimo, l'aveugle, et son frère" de l'auteur autrichien Arthur Schnitzler a été présentée vendredi à Alger par les comédiens Hassan Kachach (Algérie) et Martin Waltz (Autriche).
Hassan Kachach, acteur algérien qui a brillé par le rôle du martyr de la Révolution algérienne, Mustapha Benboulaïd, et son homologue autrichien ont présenté une lecture scénique d'un texte écrit par Arthur Schnitzler en 1900 et traduit vers l'arabe par l'auteur traducteur algérien Abou Laïd Doudou en 1966.
Pendant près de deux heures, les deux protagonistes ont réussi, par leurs voix respectives au timbre grave et par une grande concentration, à créer un "va-et-vient" entre deux langues, certes très différentes, mais qui véhiculent, comme beaucoup d'autres, des sentiments et de l'émotion et évoquent d'une manière philosophique autant de qualités humaines intrinsèques que la sagesse, la fidélité, la fraternité, la culpabilité, le sacrifice et le pardon.
L'histoire de Geronimo, l'aveugle avec son frère aîné Carlo, est un récit émouvant d'une grande portée philosophique traduisant toute la sensibilité de l'homme par des phrases concises et des mots clairs, simples et très significatifs, rehaussés par une lecture vive de deux artistes visiblement plongés dans la profondeur du texte.
La rencontre qui s'est déroulée en présence de plusieurs universitaires, hommes de lettres, dont le romancier Amin Zaoui ainsi que des membres de la famille d'Abou Laïd Doudou, a été organisée à l'ambassade d'Autriche dans le cadre de la célébration du 150ème anniversaire d'Arthur Schnitzler, né le 15 mai 1862.
Par ailleurs, la rencontre était aussi une occasion pour revenir sur le parcours et l uvre du défunt Abou Laïd Doudou (1934 - 2004) que les présents ont qualifié de "grand traducteur et philosophe" qui maîtrisait plusieurs langues dont le latin.
Ils ont tenu à préciser qu'il s'était toujours intéressé à la littérature universelle et à tout ce que lui apportait de l'émotion en citant comme exemples ses traductions vers l'arabe de "L'Ane d'or" d'Apulée et de "L uvre d'art littéraire" de Roman Ingarden.
Pour sa part, l'acteur Hassan Kachach s'est félicité de cette expérience littéraire qu'il a partagée avec l'acteur autrichien Martin Waltz car ce fut pour lui une nouvelle aventure qui lui a ouvert les portes de la littérature universelle et le monde de la traduction.
"Nous nous sommes exprimés dans des langues différentes mais nos sentiments étaient les mêmes. Quelle que soit la langue utilisée, l'homme partage avec ses semblables beaucoup de points communs qui ne sont autre que sentiments et émotions", a-t-il dit.




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