Leçons de vocabulaire par le FCE

Notre démarche préconise que le développement de l'économie nationale ne doit plus reposer uniquement sur la rente des hydrocarbures et sur la politique des dépenses publiques», a expliqué à la presse le président du FCE, Ali Haddad, après sa rencontre avec le Premier ministre. La banalité du propos est terrifiante car même une petite fille de 10 ans sait que le développement de l'économie ne doit plus reposer uniquement sur la rente des hydrocarbures, d'ailleurs tout le monde le sait depuis longtemps et même les dirigeants le répètent depuis 50 ans. On peut donc dire qu'on est mal partis, et même pas partis du tout puisque le ministre de l'Economie, dont tout le monde a oublié le nom, disait la même chose en 1975. Où est l'avancée 'Elle serait dans ce rapport très médiatisé de 87 pages disponible sur le site du FCE, mais qui reprend en fait des mesures qui ont déjà été formulées par d'autres, Nabni et des économistes indépendants entre autres, pour, en gros, structurer une économie moderne. Le reste ' Les mêmes mots trop entendus comme : foncier industriel, bureaucratie, exportations et investissement, ce qui montre que pour un politique, il est facile de parler d'économie, il suffit d'utiliser tous ces mots pour faire des phrases comme : «libérer l'énergie des entreprises par un investissement productif».D'ailleurs avec les mêmes mots, on peut faire «entreprendre de l'énergie libératrice en produisant de l'investissement». On peut même aller plus loin et avec la phrase officielle «le FCE préconise que le développement de l'économie ne doit plus reposer uniquement sur la rente des hydrocarbures», faire une autre phrase : «le développement de l'économie de rente des hydrocarbures ne doit plus reposer uniquement sur ce que préconise le FCE». Du vocabulaire. Aussi facile que de goudronner une route quand on a le goudron et la route. L'économie, c'est plus complexe.