Algérie

Lech Walesa offre son savoir-faire aux Tunisiens



Le ministre polonais des Affaires étrangères Radoslaw Sikorski «m’a demandé d’y aller et j’ai également été invité directement par la Tunisie», explique Lech Walesa à l’AFP dans son bureau à Gdansk, port de la Baltique où le premier syndicat libre du bloc soviétique a vu le jour en été 1980. L’ancien syndicaliste, 67 ans, qui a géré la fin du communisme sans effusion de sang en 1989 face à
40 000 soldats soviétiques en Pologne, se rendra en Tunisie du 28 au 30 avril. «On m’a demandé d’y aller en tant que lauréat du prix Nobel de la Paix (1983), parce qu’il y a une crise profonde. J’ai réussi à résoudre une crise profonde ici, alors on fait appel à moi pour essayer de résoudre les conflits là-bas», déclare-t-il.
Varsovie considère que les troubles politiques en Afrique du Nord vont constituer un défi majeur pour la présidence tournante de l’UE qu’elle va assurer à partir de juillet.
«Ce serait une grave erreur de ne pas reconnaître que les pays méditerranéens de l’Afrique du Nord constituent le plus grand défi», de la présidence polonaise, a récemment déclaré à des journalistes européens le Premier ministre Donald Tusk, évoquant notamment les questions d’immigration illégale en Europe via l’Italie. Outre son expérience de négociateur en situation de crise, Lech Walesa est un féru de cyber-technologie, un must pour comprendre le rôle joué par les réseaux sociaux sur internet dans les troubles en Afrique du Nord.
L’ancien ouvrier électricien des chantiers de Gdansk se dit confiant que le clavier de l’ordinateur va triompher du glaive en Afrique du Nord, au Proche-Orient et ailleurs.
Dans un monde branché, «le peuple peut plus facilement demander des comptes à ses gouvernants», souligne-t-il. «Et il faut aussi se rappeler que l’armée vient du peuple, pas de la lune», ajoute-t-il, rappelant la décision en 1989 du général Jaruzelski, alors chef de l’Etat polonais, d’engager des discussions avec l’opposition plutôt que d’essayer de l’écraser. «L’armée fait toujours partie de la nation. Il faut garder cela à l’esprit quand on veut s’organiser et trouver des arguments pour faire comprendre à l’armée que les militaires d’aujourd’hui seront des civils demain», conclut-il.    
 


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