Leb'har aâlikoum !

Chaque jour de liberté pour Caprice-Viagra
est un jour ...
... d'emprisonnement pour la raison !
Etrange tout de même ce bréviaire marin ! Je le croyais exclusif à la pandémie de Covid-19, avec les vagues - la quatrième ou la troisième abordant les berges fragiles de nos contrées - avec le Delta ou encore avec les flux des courbes en réanimation. Eh ben non ! Djidji vient à son tour emprunter à ce lexique en affirmant à l'occasion du 5 juillet : « Le peuple a les capacités de battre en brèche les intentions des courants suspects.» Les courants suspects ' Y a-t-il un maître-nageur ou un surveillant de baignade pour m'aider à comprendre ' Parce que les courants suspects, je ne vois pas ! J'en ai entendu parler ces dernières heures du côté de Ténès où des courants vachement suspects auraient ramené vers le rivage des émanations toxiques provoquant des malaises plus ou moins graves chez les baigneurs et estivants. A ce stade de l'enquête, un bateau français serait à l'origine de ce lâché criminel. La France, pays ayant balcons sur plus de mer que nous, s'excusera-t-elle de cela, à défaut d'autre chose, elle qui est entrée par la mer, qui a été farouchement combattue par l'Emir Abdelkader sur la terre ferme et est repartie en lots épars, à bord de navires de rapatriement, laissant sur quai des milliers de harkis, le nombre de bouées à bord ne permettant pas leur embarquement ' Je ne sais pas ! Je dois juste garder le pied ferme malgré la vase discursive et tenter de comprendre qui est visé par le propos de Djidji avec ses « courants suspects ». Bon ! Si c'est la Ned, le Maroc, la France, Israël ou le quotidien
Le Monde, nos gardes-côtes ont déjà donné l'alerte depuis belle lurette. Même s'ils sont surbookés avec les ballots de cocaïne qui surnagent en eaux oranaises. Comme quoi, la mer, encore et encore. Stupéfiant cette rhétorique neptunienne, cette logorrhée poséidonienne ! Et encore, là, je n'évoque que les courants malveillants qui viennent de la mer extérieure ! Faut-il aussi se méfier des mers intérieures ' Ou à défaut des courants d'oueds et de ce qu'ils peuvent charrier comme variants pour les déverser dans le Delta d'El-Mouradia ' Autant de questions auxquelles il faut des réponses urgentes. Pourquoi ne pas imaginer alors un Père Fourar de la météo
marine ' Une carte quotidienne des courants
malveillants ' Ou alors l'interview d'un « parkingueur » de plage reconverti en député indépendant, préférant le fauteuil moelleux de l'Assemblée et le parasol des
400 000 dinars mensuels à sa chaise en plastique blanc ' Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.