Leader Meubles Taboukert

Rien ne va plus à Leader Meubles Taboukert (ex-SNLB) où une grève paralyse toute activité depuis près de deux mois, causant du coup un énorme manque à gagner estimé à plusieurs dizaines de millions de dinars.C'est la section syndicale UGTA de l'entreprise qui, à travers cette protestation, réclame la tête du directeur de l'entreprise accusé de tant de maux. «De par son attitude arrogante et son inexpérience au poste, ce responsable ne cesse de défaire toute bonne volonté autour de lui et d'?uvrer à des intérêts personnels occultes inavoués».Cette même section qui justifie son mouvement par «cette manière de faire, basée sur la provocation, la division et le règne sans partage, n'est que la partie apparente de l'iceberg car toute cette machination vise en réalité à porter le coup de grâce à une entreprise déjà fragilisée par des années de turbulences», connaît ses premiers couacs, compliquant du coup une situation déjà difficile d'où ne semble pas émerger de solution, du moins dans l'immédiat. En effet, on apprend que ce mouvement commence à s'effriter. Deux tendances se dégagent après les premières désaffections enregistrées au sein du collectif des travailleurs qui se démarquent de la grève. À travers une déclaration rendue publique, ce collectif qualifie le bilan du Conseil syndical derrière cette grève de «partie de chasse avec cinq chefs de département, soit un cadre dirigeant, un président directeur général, un conseil d'administration et deux directeurs généraux». Cette démarcation risque donc de donner une autre tournure au conflit, surtout que ses initiateurs soutiennent la décision de justice qui qualifie d'illégal le mouvement de grève.