Algérie

Le "Women in music lab week", un concert pour effacer les frontières



Cette formation, qui a réuni du 26 novembre au 1er décembre onze musiciennes d'andalou, de rock ou encore de jazz, a été initiée par le British Council Algeria en collaboration avec l'Aarc (Agence algérienne pour le rayonnement culturel).Regroupées autour de la guitariste britannique Shirley Tetteh après une semaine de work-shop (26 novembre - 1er décembre) à la villa Dar Abdeltif, onze musiciennes des quatre coins de l'Algérie se sont donné rendez-vous avant-hier soir à la salle Ibn-Zeydoun (Oref) pour mettre en ?uvre leurs acquis et leur talent durant ces journées, qui furent riches en échange, en apprentissage et en découvertes. Le "Women in music lab week", cette rencontre qui a rassemblé des musiciennes d'andalou, de rock ou encore de jazz a été initiée par le British Council Algeria, en collaboration avec l'Aarc (Agence algérienne pour le rayonnement culturel).
Sa visée, selon le communiqué relatif à l'événement, est "d'attirer l'attention sur les défis auxquels les femmes dans la musique font face en Algérie, encourager la discussion et permettre aux artistes femmes de relever ces défis, en stimulant la créativité, en augmentant leur visibilité et en faisant progresser la connaissance et sensibiliser autour ce secteur". S'il est une chose que cette soirée, à laquelle un public moyennement nombreux a assisté, a permis de mettre en avant, ce sont bien les individualités des jeunes musiciennes, dont certaines ont brillé par une maîtrise et une aisance très remarquées.
Issues pour la plupart d'Instituts de musique régionaux et de l'Institut supérieur de musique d'Alger, les jeunes femmes se sont essayées tour à tour aux musiques traditionnelles algériennes, au jazz et au blues, à travers des reprises et des compositions et textes réalisés lors de leur formation. En effet, carte blanche leur a été donnée par Shirley, qui veillait tout au long du concert sur ses protégées, dont certaines faisaient, ce soir-là, leur première scène.
Si quelques-unes d'entre elles maniaient la guitare électrique ou le qanoun avec habileté, fortes de leurs expériences passées, dans des écoles de musique ou concerts donnés auparavant, d'autres se distingueront par leur voix. À l'image de la guitariste Widad, étudiante en médecine à la faculté d'Oran, avec le morceau Ya qalbi, qu'elle a écrit et composé, ou Hind Boukella, à travers la bossa nova et le tango, avec entre autres Libertango, d'Astor Piazzolla, et Insensatez, de Natalia Lafourcade.
Le duo des qanounjiayte n'était pas en reste, puisqu'il sera l'auteur de l'une des particularités de cette soirée : du jazz joué sur du qanoun. Fait assez rare pour être souligné, cette intercommunication entre deux genres musicaux très éloignés est finalement le but de ce genre d'échanges qui nous rapprochent des cultures différentes de la nôtre par de simples notes, qui ont pourtant ce pouvoir extraordinaire d'effacer les frontières.

Yasmine Azzouz


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