Algérie

Le wali et les 40 voleurs



Il y a 3 jours, à Azazga, sur la RN12, une quarantaine de terroristes débarquaient dans un bar, détroussaient les clients, saccageaient le lieu et repartaient après un prêche. Au même moment, le wali de Boumerdès jure qu'il fera tout pour fermer les bars. Quel rapport entre les deux opérations ' Un seul, la cible du wali est la même que celle du GSPC. Le bar, ce repaire d'infidèles qui ne pensent qu'à se détourner de Dieu pendant que le reste de l'Algérie prie et dispense le bien.Où est la morale de cette histoire ' D'un côté, on peut reprocher au GSPC de s'attaquer à des civils innocents qui ne font que ce que fait l'humanité depuis des milliers d'années, s'adonner à des discussions autour d'adjuvants connus pour leur effet anxiolytique. Oui, l'alcool, ce célèbre remède contre la dépression, est encore en vigueur en Algérie, pays déprimant s'il en est. De l'autre côté, on peut reprocher au wali de Boumerdès de s'attaquer à des commerçants qui payent leurs impôts au lieu de s'attaquer aux terroristes, très nombreux dans sa région. En surfant sur la vague islamiste, espérant se faire bien voir de ses administrés et de sa tutelle, le wali de Boumerdès n'a pourtant fait que ce qu'ont fait avant lui d'autres walis, ceux d'Oran, de Annaba ou d'Alger, qui eux aussi, ont pris pour cible les bars.Si les walis sont nombreux à boire en cachette, il n'est pas question de tourisme éthylique, comme tentent de le faire passer des journalistes pour tolérer la présence d'alcool, censé n'intéresser que les étrangers, mais bien des groupes de populations algériennes qui boivent de l'alcool.Fermer les bars 'Clandestins, des bars ouvriront, et à la tonne, psychotropes se vendront, même un wali le sait. Reste une question : d'où viennent ces ordres, qui ressemblent comme deux gouttes de gazouz à ceux du GSPC ' Peut-être d'en haut, mais sûrement pas du Très-Haut.


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