Algérie

Le wali d’Oran sur le site de la STEP d’Aïn El-Turck



L’entreprise chinoise sommée de recruter la main-d’œuvre locale Le chef de l’Exécutif de la wilaya d’Oran, Tahar Sekrane, a sommé l’entreprise chinoise Guansha, chef de file du projet de réalisation de la station de traitement et d’épuration des eaux usées d’Aïn El-Turck, de recruter la main-d’œuvre locale dite banale. Cette sommation est motivée par le cahier des charges dudit marché. Le wali a également instruit l’entreprise chinoise de renforcer le chantier par des moyens humains et matériels conséquents en appliquant le système du 3 fois 8, «afin, fera-t-il remarquer fermement, de rattraper le retard considérable pris dans la conduite des travaux». Le wali d’Oran, qui a effectué, hier, une visite sur site pour s’enquérir de l’état d’avancement d’un certain nombre de projets d’assainissement et hydrauliques d’importance, comme celui de la STEP d’Aïn El-Turck ou celui de la STEP d’El-Kerma, n’a pas été tendre avec les différents chefs de file des chantiers, leur rappelant qu’»il n’y aura aucune excuse pour les entreprises défaillantes pour appliquer les pénalités de retard. Nous appelons également les responsables de l’administration de l’Hydraulique à appliquer la règle qui consiste à résilier purement et simplement le contrat en cas de retard, considérable, de plus de six mois dans la conduite des travaux». Sur place, le wali d’Oran a constaté que les travaux ont avancé, malheureusement, beaucoup plus sur la clôture que sur les ouvrages à proprement parler, d’où la première observation sur l’état d’avancement des travaux non satisfaisant, car atteignant un taux de 15% seulement. Un retard qui pourrait être rattrapé à condition, cependant, «que le groupement franco-chinois Stereau(France) et Guansha(Chine), revoie son planning d’organisation du chantier en le renforçant par des moyens humains et matériels, avec obligation», insistera le wali, «de recruter de la main d’œuvre locale selon le seuil défini par les textes de loi». «Il n’est pas tolérable qu’on ne retrouve pas, en terme d’emplois, moins de 1% d’Algériens dans un chantier pareil, pas même la main-d’œuvre dite banale», lâchera M. Sekrane d’un ton peu conciliant à l’endroit des responsables de ce projet, «alors que les cahiers de charges sont clairs à ce sujet», ajoutera-t-il, avant de demander à l’inspecteur du travail d’ouvrir une enquête sur ce dossier. Il a également invité le P/APC d’Aïn El-Turck, avec le concours de l’Office de la main-d’œuvre, de «trouver les voies et moyens pour embaucher le maximum de jeunes sans emploi, notamment ceux de la localité». Selon le chef du projet d’aménagement du cabinet Merlin, qui assure le suivi du chantier, l’entreprise chinoise a rencontré un certain nombre de difficultés sur le terrain, notamment auprès de son partenaire pour recevoir les plans. Une autre demande, et non des moindres, faite par le wali à l’intention du directeur de l’Hydraulique, a consisté à conseiller d’ajouter au projet de la STEP en question une opération de raccordement de cet ouvrage à la station de relevage afin que les communes de Bousfer et Saint-Germain ne rejettent plus leurs effluents en mer, insistant, ce faisant, sur l’impératif de protéger l’environnement et le milieu marin. Le wali s’est rendu par la suite à la station d’épuration du GPU située en bordure nord-est de la grande Sebkha, entre la voie ferrée et la route nationale. Cette station assure le transfert de la plus grande partie des eaux usées, soit neuf fois la taille de celle d’Aïn El-Turck. Les ouvrages sont dimensionnés pour recevoir des débits atteignant 205 litres/seconde, soit 250.000 m3. Les travaux confiés au groupe austro-chinois (Cuatec-Waba-CGC) et lancés le 1er mars 2006 affichent un taux d’avancement de 64%, y compris l’installation et le montage des équipements qui sont en cours. Ce projet sera livré, selon le chef du projet, dans les délais, c’est-à-dire fin décembre 2008, au même titre que celui d’Aïn El-Turck. Comme quoi, il n’y aura plus à partir de 2008, en principe, de rejet en mer. Quant au système de transfert MAO, notamment le lot comprenant la réalisation de quatre réservoirs de stockage d’eau de 75.000 m3 chacun, il sera lui aussi livré en 2008, en décembre ou, au plus tard, en février 2009, assure le chef de projet. Safi Z.


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