Le wali d'Oran savonne les responsables du MCO

Plus que les autres membres du conseil d'administration de la SSPA-MCO qui avaient refusé de le voir se déresponsabiliser aux yeux du large public mouloudéen en démissionnant, c'est cette fois-ci le wali d'Oran qui a "sommé le président Youssef Djebbari de ne pas quitter son poste sans pour autant rendre compte des bilans financiers", comme pour donner plus de dimension aux faits rapportés dans ces mêmes colonnes lundi. En recevant les responsables, mardi en fin d'après-midi, le wali Abdelghani Zaâlane a ainsi imposé au président Djebbari "d'assumer ses responsabilités, de payer les joueurs avant la rencontre de championnat face au MOB et d'assister désormais aux matches de l'équipe, qu'ils soient officiels ou amicaux". Le wali n'a pas, non plus, apprécié que les subventions allouées par la wilaya, l'APC et la DJS n'aient pas forcément servi à grand-chose lorsqu'il a appris, de la bouche même du vice-président Larbi Abdelilah qui a démenti Djebbari, que "la moitié de l'effectif n'a pas encore été payé"."Les 8 milliards de centimes alloués par l'Etat ont été versés au MCO pour l'accompagner financièrement, pas pour payer les dettes", sermonnera-t-il le président mouloudéen avant de l'exhorter à "verser aux joueurs leurs salaires avant samedi". Refusant de le voir quitter le club dans un tel contexte particulier, M. Zaâlane savonnera par la suite Djebbari en exigeant de lui qu'il "veille à ce que le MCO se maintienne en Ligue 1 afin d'éviter à la ville le cauchemar de 2008". "Après, si vous le voulez, partez, mais présentez les bilans financiers d'abord", assénera par la suite le wali aux responsables mouloudéens. Et si l'un des actionnaires majoritaires, Belhadj Ahmed en l'occurrence, s'est excusé au téléphone auprès du DJS à partir d'Alger où il assistait son épouse hospitalisée, l'autre poids lourd du conseil d'administration qu'est Tayeb Mehiaoui s'est, pour sa part, présenté au siège de la wilaya, ce qui a eu pour effet d'indisposer grandement le duo Djebbari-Abdelilah qui comptait sur la présence inopportune d'un commissaire aux comptes et sur l'absence du sénateur pour tenter de discréditer ses bilans datant de 2010. Au final, Mehiaoui a été conforté par le wali d'Oran qui l'a exhorté à assister l'équipe, notamment lorsqu'elle se produit à domicile.R. BNomAdresse email