Algérie

Le wali d'Illizi hospitalisé à Aïn Naâdja VICTIME D'UNE FRACTURE À L'EPAULE DROITE



L'Algérie aurait exigé l'extradition des auteurs du mystérieux enlèvement du wali.
L'affaire du rapt du wali d'Illizi n'a pas encore livré tous ses secrets. Au dernier développement, les autorités algériennes auraient exigé l'extradition des ravisseurs du wali. Le wali d'Illizi rapatrié après un bref «séjour» au Mali, a retrouvé les siens avec une fracture à l'épaule droite. Le wali a été évacué avant-hier, à bord d'un avion spécial vers l'hôpital militaire de Aïn Naâdja à Alger où il devrait subir une intervention chirurgicale. Une source hospitalière indique que l'ex-wali délégué de Sidi M'hamed a été admis au service VIP pour subir des examens et des analyses médicales avant qu'il ne soit opéré. Cela dénote au moins la résistance des ravisseurs avant de lâcher prise. Dans cette énigmatique affaire, les autorités algériennes, par la voix du ministre de l'Intérieur, écartent la piste terroriste.
Le mystère en prend une autre couche car, prompt à faire sienne ce genre d'action spectaculaire, Aqmi a émis un communiqué ambigu. Le message posté sur la Toile, qui reste à authentifier, pèche par sa non-revendication claire de ce kidnapping. Au-delà de ces zones d'ombre, cet enlèvement a eu des retombées psychologiques d'insécurité sur le citoyen, plus particulièrement ceux habitant la région de l'extrême sud du pays. Le wali d'Illizi, Mohamed Laïd Khelfi, a été enlevé lundi dans la région de Timeroualine (80 km de Deb Deb) au retour d'une mission régulière d'inspection et de travail, par «trois jeunes Algériens armés et identifiés». Mohamed Laïd Khelfi s'est fracturé l'épaule droite en sautant du véhicule de ses ravisseurs en plein désert libyen.
Pour la première fois, depuis l'apparition du terrorisme en Algérie au milieu des années 1990, un wali a été kidnappé avec une facilité déconcertante et par-dessus tout par des novices. Si il est établi que les terroristes recherchés et notoires comptent souvent sur les réseaux et cellules de soutien composés par leurs proches, en revanche on ignore les raisons de cette soudaine baisse de vigilance des gendarmes et autres chargés de protéger le commis de l'Etat. Cela est d'autant plus incompréhensible que la circulation des armes provenant de l'arsenal libyen à travers les frontières poreuses, est avérée. Ceci d'une part, d'autre part, le lieu du rapt se trouve être le fief de l'un des émirs les plus redoutables du Sahara, Abou Zeid. Les auteurs du rapt appartiennent à la famille Ghedir dont est issu Mohamed, alias «Abdelhamid Abou Zeïd», le célèbre émir d'Aqmi qui sévit dans cette large zone désertique s'étendant du nord du Mali à l'extrême sud algérien. Il faut dire que les protestations contre des condamnations liées aux affaires terroristes sont une autre première en Algérie.
Une dizaine de personnes membres de la famille sus-indiquée qui ont été condamnés, début janvier, à des peines de prison, dans le cadre de l'affaire Abou Zeïd, avaient par ailleurs, organisé des protestations à Deb-Deb et menacé les autorités locales de s'en prendre à elles si les leurs n'étaient pas libérés.


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