Le wali d'Alger, Abdelkhalek Siouda, a suspendu hier de leurs fonctions cinq élus de la capitale, à savoir les P/APC de Beni Messous, Slimane Haouadef, et de Gué-de-Constantine, Moussa Arrous, ainsi que deux vice-présidents et un délégué de la même commune, en l'occurrence Youcef Smidaa, Belkheir Rouibat et Aamar Khenouche, a annoncé la wilaya d'Alger dans un communiqué rendu public hier.La wilaya d'Alger explique les raisons de cette décision contre les édiles des deux communes de Beni Messous et de Gué-de-Constantine et les membres de l'exécutif de cette dernière par "la constatation des poursuites judiciaires" engagées contre eux, en se référant aux dispositions de l'article 43 de la loi 11-10 du 22 juin 2011 relative à la commune. La même source précise que les fonctionnaires susmentionnés sont suspendus de leurs fonctions jusqu'à ce que les affaires, pour lesquelles ils sont poursuivis, soient tranchées par la justice.
Pour rappel, le P/APC de Gué-de-Constantine, qui a été élu sous la bannière du FLN, est mouhafedh à Bouzaréah. Il a occupé le poste successivement de vice-président et de président d'APC dans la même commune de Gué-de-Constantine, avant d'être suspendu par l'ancien wali Abdelkader Zoukh, pour des raisons que l'on ignore, mais la décision avait été jugée arbitraire parce qu'il ne faisait l'objet d'aucune mesure administrative ou judiciaire.
Nombre de présidents d'APC ont, en effet, été éclaboussés ces dernières années par des affaires de corruption et de passation de marchés en violation de la loi, dans la capitale. C'est le cas notamment des P/APC de Bouzaréah et de Raïs-Hamidou. Ce dernier avait été arrêté par les services de sécurité en flagrant délit de corruption par un citoyen qui lui a remis la somme de 80 millions de centimes pour obtenir le renouvellement de son permis de construire.
Un ancien P/APC de Beni Messous, appartenant à la formation politique du RND, avait, lui aussi, été surpris en flagrant délit de corruption, en train d'empocher 20 millions de centimes que lui avait remis un employé de sa commune, qui lui aurait exigé en contrepartie la régularisation de la conformité de sa construction. Le mis en cause, qui avait nié tous les faits qui lui avaient été reprochés, avait été placé sous mandat de dépôt dans l'établissement pénitentiaire d'El-Harrach.
A. R.
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Posté Le : 14/10/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Amar RAFA
Source : www.liberte-algerie.com