Le wali conforte l'université pour l'exécution du projet

Une assiette foncière à l'entrée du campus universitaire El-Hadj Lakhdar de Batna servira officiellement à la concrétisation du projet financé par le ministère de l'Enseignement supérieur relatif à la construction du Centre national des études et recherches en histoire.
Le wali de Batna, El-Hocine Mazouz, a ainsi tranché au vu de ses prérogatives autoritaires le litige qui avait récemment opposé les structures de l'université aux services administratifs de la police. En effet, ces derniers ont tenté d'accaparer ce terrain pour la construction d'une structure de la police et de logements dans l'enceinte universitaire, ce qui aurait constitué une grave atteinte à la franchise universitaire. Le chef de la daïra de Batna, Sahraoui Mohamed, aurait cherché à appuyer et à avantager les services de la police au détriment des intérêts de l'université. Il aurait même déclaré, selon un compte-rendu de presse de notre confrère El Watan qu'il ferait ce qu'il veut. Mais devant un tel labyrinthe, le wali est intervenu et a mis fin à cette guerre de positionnement qui nuit aux efforts de développement local et ternit la réputation des autorités. Le sénateur Amar Mellah, membre de l'organisation des moudjahidine de Batna et ex-commandant de l'ALN et un des personnages clés du putsch de Tahar Z'Biri contre le président Boumediène, est ravi de la décision sage et ferme du wali qui a tenu à préserver les intérêts de l'université et celui de doter le pays d'un véritable centre de l'histoire. Car ce sont des moudjahidine de Batna, relayés par des universitaires, qui n'ont cessé de militer pour que le projet de l'implantation d'un centre d'envergure nationale pour les études et les recherches en histoire soit effectif à l'université de Batna. Inscrit au programme du ministère de l'Enseignement supérieur depuis mars 2011, ce centre est unique en son genre dans le pays, souligne-t-on. La superficie du terrain de 117 hectares, provenant d'une rétrocession du secteur de la jeunesse et des sports, permettra aux cadres et chercheurs en histoire de mener les investigations méthodologiques et universitaires pour mieux cerner les faits historiques, tels qu'ils se sont produits sur le territoire national depuis le début de l'existence de l'Algérie et de son peuple. L'association du 1er Novembre 1954, les moudjahidine et l'Union nationale des historiens saluent la décision du wali de maintenir l'affectation du projet sur son assiette foncière initiale. Les gens du peuple de Batna auraient mal vu un commissariat et un ensemble de logements pour la police en plein campus universitaire, alors que le projet du centre de l'histoire n'attendait que le lancement des travaux. Cette fausse note de vouloir faire dans le mélange des genres d'étonnant rencontre une autre contradiction de taille : alors que des logements pour des cadres universitaires ont été programmés à Fesdis (4 km de Batna), comment pouvait-on penser imposer l'implantation d'un commissariat et de logements pour la police en plein site universitaire ' Les Batnéens auront apprécié à sa juste mesure la décision du wali, lequel aura marqué un bon point à son honneur.