Algérie

LE VOYAGE QUI TUE NE FAIT QUE COMMENCER



Du déjà vu, mais sur écran ! On se croirait suivre une superproduction cinématographique où le monde entier est tenu en haleine parce qu'un savant fou s'est plu, pour dominer la terre, à propager un virus dévastateur. Dans la confusion des esprits malheureusement, entre réalité et la fiction il ne reste plus que le confinement. La terre entière se barricade contre ce qui s'apparente pour le moment encore à un démoniaque spectre qui impose à tous une fin de vie. C'est que l'on a du mal à imaginer perdre du jour au lendemain la belle sérénité offerte par les milliers de terrasses des cafés parisiens et les nonchalances nourricières que permettaient les ramblas espagnoles. Et ce subit décor de fin du monde n'est pas près d'être rangé et placardé.Se braquer sur l'énumération des stades d'évolution de la pandémie par crainte de généraliser la panique est occulter la rigueur nécessaire face à cet ennemi mortel et on se rend compte que planifier les étapes des obligations et des contraintes est la pire façon d'aboutir au plus sévère des confinements. Pour se couvrir, la plupart des responsables quand ils disposent de quelques artifices de parade s'abritent derrière le besoin de se préparer mais l'illogique dans la montée en créneau dans cette situation dramatique est de fermer les stades et laisser le mal se mouvoir dans les transports publics.
On a la nette impression qu'au c?ur du vécu de la crise mondiale, l'arrivée de cette terrifiante conjoncture supplémentaire pousse à donner sa langue au chat.
Ce qui est le plus à craindre est que l'Afrique jusqu'ici sensiblement épargnée ne soit à son tour emportée dans ce tourbillon maléfique. Dépourvue des moindres commodités sanitaires, de moyens de dépistage et des élémentaires structures de prise en charge de sa population, on devine d'ores et déjà la cruelle mise à sac que provoquerait le fantomatique virus.
Quelques cas de contaminés sont signalés ici et là quand la communication réussit à pousser une ou deux portes. Croire que le coronavirus tournerait le dos aux pays chauds est faire preuve d'accepter des chimères. En Afrique son voyage qui tue ne fait que commencer.


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