Algérie

Le vote au canada



Le vote au canada
Un peu plus de 11% des 14 000 électeurs inscrits sur les listes électorales des consulats d'Algérie à Montréal et Ottawa se sont déplacés aux bureaux de vote, lors du scrutin anticipé qui a débuté samedi dernier et pris fin jeudi, jour de l'élection en Algérie.Ce taux de participation n'est pas surprenant. A la dernière élection présidentielle de 2009, près de 30% des électeurs sont allés voter. Le taux de participation a été encore plus bas pour les législatives. Il était d'un peu plus de 8% en 2012, moins que les 14% de 2007.C'est Ali Benflis qui est arrivé en tête avec 49,01% des votes exprimés, suivi de Abdelaziz Bouteflika avec 37,05%. Les bulletins représentent 9% des votes. L'enjeu pour les staffs montréalais des candidats a été de convaincre leurs supporters d'aller voter.Les partisans de Ali Benflis ont mis en place deux permanences électorales. La première à Montréal dirigée par Nadjib Salemkour, un spécialiste du marketing électronique ; la deuxième à Ottawa, Amel Bouazza, une femme d'affaires dans l'agroalimentaire, en était la responsable. Une soirée électorale ainsi qu'une conférence ont été organisées par les deux comités. Internet et les réseaux sociaux ont été utilisés à fond. Le comité de campagne de Bouteflika dirigé par Saïd Chohra, homme d'affaires, a fait circuler dans les rues de Montréal plusieurs camionnettes arborant le portrait de Bouteflika.Le candidat du Front El Moustakbal, Abdelaziz Belaïd, disposait lui aussi d'un comité de soutien. Il était dirigé par l'architecte Toufik Brahmi.Cette campagne sur le sol canadien a fini par agacer le gouvernement canadien qui a réagi à travers son ministère des Affaires étrangères. «Le ministère s'attend à ce que tous les Etats étrangers respectent rigoureusement la politique canadienne en matière d'élections étrangères», a rappelé, dans une déclaration à El Watan, Béatrice Fénelon, une porte-parole de ce département. Cette politique permet le vote dans les enceintes diplomatiques (consulats et ambassades) mais «n'autorise pas les gouvernements étrangers à tenir des campagnes électorales sur son territoire ni à y créer des partis ou des mouvements politiques». Comme ces activités émanent des staffs des candidats eux-mêmes, les diplomates algériens ne peuvent être tenus pour responsables. «Nous continuons de suivre la situation de près», a conclu la porte-parole.




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