Le vol des couvercles d'avaloirs se poursuit à Oran

Les dernières pluies tombées sur Oran ont de nouveau dévoilé les carences d'un réseau d'évacuation des eaux pluviales. Les services de la Protection civile sont intervenus au niveau de plusieurs points noirs pour évacuer les eaux stagnantes et faciliter la circulation routière, comme ce fut le cas aux ronds-points de la Pépinière et d'El-Morchid, complètement inondés. Cette situation se répète à chaque averse importante, et avec elle des opérations de curage des avaloirs circonstancielles qui convoquent des interrogations légitimes sur la qualité du travail effectué en amont.Les gestionnaires locaux pointent d'un doigt accusateur l'incivisme des citoyens ; ils parasitent toutes les actions de nettoyage entreprises pendant l'été en jetant leurs déchets ménagers et solides sur les trottoirs sans aucun respect pour les autres et pour l'environnement.
Une autre raison évoquée est le vol des couvercles d'avaloirs. Si le phénomène a sensiblement diminué, il n'est pas tout à fait éradiqué. La semaine dernière, les éléments de la police d'Es-Sénia ont arrêté deux individus, âgés de 24 et 27 ans, en flagrant délit de vol de tampons d'égouts à la cité du 5-Juillet. La police a saisi au cours de cette opération 16 couvercles d'avaloirs, une bascule pour peser les métaux ferreux, ainsi que le véhicule utilisé pendant ces vols.
Le pillage des couvercles d'avaloirs vient renforcer le trafic de métaux ferreux et non ferreux à Oran et constitue un danger physique autant pour les voitures que pour les piétons. En effet, il n'est pas rare que les habitants des quartiers de la ville se réveillent le matin pour constater la disparition d'un ou de plusieurs tampons d'égouts. Une situation qui avait mobilisé la police dont les patrouilles nocturnes tombaient souvent sur des groupes de jeunes spécialisés dans ce genre de larcins. Munis d'un chariot, ils écument les rues pour arracher couvercles et grilles d'avaloirs et les revendre au kilo aux marchands de ferraille.

SAïD OUSSAD