Algérie

Le voeu d'un combattant


L'avènement des premières élections législatives sous l'ère de la nouvelle Constitution est considéré par les observateurs de la scène nationale, comme un acte majeur dans l'émergence de la nouvelle classe politique qui donnera ses premiers contours à la nouvelle Algérie. L'enthousiasme qui semble animer des dizaines de milliers de candidats, dont c'est la première expérience en politique, représente pour le vieux routier de la politique qu'est le président du Conseil de la nation, Salah Goudjil, un sérieux gage d'espoir pour voir le pays sortir victorieux du combat qu'il mène contre «des parties qui veulent nuire au présent et au futur du pays, en entravant le processus démocratique et la dynamique de développement que vit le pays», comme il l'a d'ailleurs souligné, à l'occasion d'une de ses déclarations. Salah Goudjil qui a pris part à la guerre de Libération nationale, a été l'adjoint de Mustapha Benboulaïd, a vécu les premières années de l'indépendance et les crises qui les ont concernées, a vu son pays pris au piège du terrorisme... Il connaît parfaitement la valeur du combat et les luttes politiques. Il sait aussi qu'un pays comme l'Algérie ne saurait véritablement s'émanciper qu'en s'appuyant sur l'engagement de son peuple, mais loin des machinations étrangères qui ont détruit plusieurs pays. Cela, le moudjahid qu'il est ne l'oublie jamais. Aussi, a-t-il régulièrement rendu un «vibrant hommage aux déclarations du président de la République», notamment, son engagement à «garantir l'intégrité et la transparence totales des élections législatives du 12 juin prochain», comme il l'a déjà signalé. Cette intégrité et cette transparence sont les principales armes que détient l'Etat pour ouvrir la voie à la nouvelle Algérie que l'ensemble des citoyens appelle de ses voeux.Dans l'un des communiqués du Conseil de la nation, il est relevé que «l'engagement du chef de l'Etat» à assurer un scrutin honnête est «un message de démenti de la manière la plus irréfutable qui soit aux parrains de la fitna et les tenants du chaos et de l'anarchie». Le deuxième personnage de l'Etat qui assume totalement l'urgence de disqualifier les forces de la haine, les renvoie à leur état, à savoir leur entêtement à vivre «moralement et psychiquement dans un climat de période de transition révolue et dépassée pour l'Algérie et pour son peuple, après la tenue et la réussite du scrutin présidentiel du 12 décembre 2019».
Le président du Conseil de la nation apporte ainsi, la preuve d'une unanimité au sommet de l'Etat sur la conduite à tenir. Celle-ci se déroulera sur plusieurs étapes et celle des législatives est déterminante dans le processus de réappropriation par les Algériens de leurs institutions élues. Déterminante, mais pas définitive, puisque un autre rendez-vous crucial sera organisé dans les mois qui suivent l'installation de l'APN. En effet, les élections locales qui bénéficieront de l'effet d'entraînement des législatives réussies, installeront le pays dans une logique très différente de celle qu'on a connue à ce jour. En fait, le scrutin local finira par «habiller» les institutions du pays. Et le vrai débat sur le développement débutera pour de bon. C'est sans doute le voeu du président du Conseil de la nation qui aura vécu la mue de la nation pour laquelle il a combattu sa vie durant.
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