Algérie

Le virtuel, un avantage ou un inconvénient '


La pandémie a même réussi à faire annuler le Festival national du théâtre amateur de Mostaganem, le plus ancien festival en Algérie «tous arts confondus» et le seul qui se tenait, sans discontinuer, depuis sa première édition, le 1er septembre 1967, à sa 52e édition en 2019. Les arts et les artistes de la scène (musique et théâtre) sont certainement ceux qui souffrent le plus de l'absence du contact avec les fans et le public.Même si l'animation culturelle et artistique virtuelle est considérée, à juste titre, comme «un acquis» par beaucoup d'artistes, rien ne vaut parfois le «live» ou «le réel» et ses contacts humains irremplaçables. Face au coronavirus et sa pandémie, l'essentiel de l'activité culturelle et artistique, en Algérie et à travers le monde, a trouvé refuge dans le monde virtuel. En Algérie, cet espace, ce moyen était méconnu et donc sous- utilisé.
La pandémie a même réussi à faire annuler le Festival national du théâtre amateur de Mostaganem, le plus ancien festival en Algérie «tous arts confondus», considéré comme un des plus anciens festivals de théâtre en Afrique et dans le monde arabe et le seul qui s'est tenu sans discontinuer, chaque année, depuis sa première édition, le 1er septembre 1967, à sa 52e édition en 2019.
Dans le domaine musical, le Festival de Timgad 2020 a été annulé. Même pour le Salon international du livre d'Alger (Sila), une édition 2020 (la 25e) virtuelle est envisagée.
Des galeries d'art algéroises privées comme Le Paon, située au Centre des arts de Riadh El Feth, ou Ifru Design du Télemly, ont trouvé des idées originales, via le net, afin de continuer l'activité artistique et le contact avec les artistes et le public en général. Ces deux galeries, toutes les deux gérées par des femmes artistes, proposent ainsi des «rétrospectives» des expositions qu'elles ont abritées ces dernières années ainsi que des «zooms» sur certains artistes plasticiens ou photographes.
À quelque chose malheur est bon. L'animation virtuelle imposée par la pandémie a tout de même permis de constater les ressources insoupçonnées (chez nous) que permet «la Toile». Entre autres, le gain de temps et l'économie en frais de déplacement et de séjour que permettent, par exemple, l'animation et les conférences à distance. Ce sont de bonnes nouvelles habitudes et un savoir-faire qu'il faudrait préserver (sans en abuser) pour l'après-Covid-19.
Rien n'égale l'émotion ressentie après des applaudissements et les «bravos !» dans une salle. Aussi, les arts et les artistes de la scène (musique et théâtre) sont certainement ceux qui souffrent le plus de l'absence du contact avec les fans et le public. Mais le fan d'une star de la chanson est un peu comme un supporter d'un club de football. Certains qui, avant, allaient au stade à chaque match de leur club favori ont fini par se convertir en «supporteurs pantouflards» qui suivent les rencontres à la télévision. Finalement, à chacun son goût et tout est possible dans la vie !
Kader B.
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